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13 Déc
Pour tout savoir du second tour des régionales, suivez le direct vidéo et infos sur les sites internet de France 3 Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
11 Déc
De l’abondance à la rareté. Avant le 1er tour, plus d’une dizaine de sondages a été publié. En revanche, s’agissant de l’entre-deux tours, le compteur affiche une seule enquête d’opinion. Une étude BVA circule sur les portables. Mais un IFOP est l’unique enquête d’avant 2nd tour publiée en bonne et due forme. Une publication dans la toute dernière ligne droite. Quelques heures avant la clôture de la campagne officielle.
Le commentaire des sondages obéit à un rituel et à des règles : les écarts et les scores, les progressions et les tendances, la taille de l’échantillon et la date de réalisation.
Mais, de manière beaucoup plus informelle, chaque étude fait également l’objet d’appréciations au coin d’un café, autour d’une table ou au détour d’une conversation. Ces appréciations n’ont rien de « scientifiques ». Elles émanent de collaborateurs politiques ou d’élus. Il faut les prendre pour ce qu’elles sont. De simples opinions. Néanmoins, sans exagérer leurs portées ou leur intérêt, elles donnent la « température ».
De plus, ces « analyses » et réactions émanent de personnes traînant les semelles sur les marchés ou dans les meetings. L’expérience et le « feeling » ne remplacent pas le scalpel du commentateur « professionnel ». Mais ces « amateurs » éclairés ont un atout sur le sondeur ou le politologue : la fréquentation du terrain et du landerneau politique .
Petit florilège de commentaires.
Un consensus se forme autour de l’écart de voix entre Carole Delga et Louis Aliot.
Le sondage de l’IFOP pointe un écart de 8 points. Au PS comme à droite, on ne croit pas à un tel chiffre. Un responsable centriste déclare : « un écart de 8 points cela veut dire que Reynié remonte et passe à 22 points. C’est contraire au ressenti que j’ai. Personnellement, je ressens plutôt un effondrement. Je ne vois pas comment Reynié peut récupérer des électeurs chez les abstentionnistes ou même chez Aliot. Moi je le mets plutôt à 15 ou 16. Pour son meeting à Toulouse, il a du mal à remplir sa salle et il monterait dans les urnes. Je n’y crois pas ».
Un élu de gauche est sur la même ligne. » Cela va être serré entre Carole et Aliot. Le sondage pointe un renforcement du PS en Midi-Pyrénées. C’est crédible car il peut y avoir une mobilisation de la gauche face au FN. Mais côté Languedoc Aliot peut continuer à monter. En plus on ne sait absolument pas comment vont se reporter les voix de Gérard Onesta. On me dit que les taux de report sont très bons. Mais j’attends aussi beaucoup de gens qui ne veulent pas voter socialiste. En tout cas, c’est bien que le sondage de Baylet ne sorte pas un écart trop important. Cela pourrait démobiliser ».
Un autre élu de gauche est plus optimiste. « Il y a de nombreuses procurations et je pense qu’elles traduisent une mobilisation anti-FN. Nous avons fait de bons scores sur Toulouse et Montpellier. On peut passer la barre des 50 points dans les deux plus grandes villes de la Région. Un écart de 8 points c’est peut-être trop optimiste. Mais je crois que Carole peut profiter d’une dynamique ».
Autre consensus. Le sondage IFOP montre que le maintien de Dominique Reynié fait perdre le FN. Un colistier de Carole Delga est formel : « sans Dominique Reynié, il est évident que le FN gagne largement.Il gèle des voix. Nous avons évité deux dangers mortels : un quadrangulaire avec Gérard Onesta et un retrait de Dominique Reynié. Dans les deux cas, on était cuit ».
A droite, un responsable Républicain déclare : « Dominique Reynié a eu totalement raison de se maintenir. Les centristes qui ont demandé son retrait sont complètement à côté de la plaque. Il n’ont rien compris. Notre électorat veut se débarrasser de la gauche, des Pinel et Delga. Il se serait reporter massivement sur Aliot. Tous les jours j’entends des sympathisants qui me disent qu’ils vont voter Aliot car il est le mieux placer pour virer la gauche. Alors imaginez si Reynié n’était pas resté en piste. Cela aurait un raz de marée ».
Laurent Dubois
10 Déc
On a beaucoup glosé sur la décision de Dominique Reynié de maintenir sa liste au second tour, malgré sa troisième position à l’issue du premier tour. Son score (18,81 %) est le plus faible de France pour une liste du centre et de la droite et le risque d’une élection du candidat FN en Languedoc-Roussillon est réel.
Une position de « ni retrait, ni fusion », validée par le président des Républicains, Nicolas Sarkozy et le bureau politique du parti lundi matin.
Mais la vraie question qui mérite d’être posée est la suivante : en maintenant sa liste, Dominique Reynié ne favorise-t-il pas en fait la liste de gauche de Carole Delga et n’enlève-t-il une forte réserve de voix au candidat du FN Louis Aliot ?
« Le front républicain favorise l’élection du FN quand il veut l’empêcher« , a expliqué Dominique Reynié à l’AFP, « la pire des idées serait de se retirer et de fusionner avec les socialistes« . Un point de vue qui se discute, si l’on en croit les sondages en PACA et dans le Nord-Pas de Calais Picardie, là où le PS s’est retiré, qui annoncent une victoire des candidats de droite face au FN.
« En se maintenant, Reynié en apparence défavorise la gauche », explique Emmanuel Négrier, directeur de recherche au CNRS et consultant politologue pour France 3 Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. « Mais en réalité c’est peut-être exactement l’inverse : il permet de conserver dans le camp de la droite des électeurs qui, en son absence, seraient allés voter FN »
Même point de vue pour Luc Chatel, conseiller politique de Nicolas Sarkozy et ancien ministre qui a affirmé sur Public Sénat et Sud radio que le retrait de M. Reynié aurait été « sans doute le meilleur moyen de faire élire le Front national ».
« Les réserves de voix de Louis Aliot, explique le politologue de France 3 Laurent Dubois, ne sont pas dans son propre camp où il a déjà fait le plein. Il sait qu’il doit aller chercher des voix chez les électeurs de la droite traditionnelle qui soit se sont abstenus, soit savent désormais que Dominique Reynié ne peut pas battre la gauche. C’est pour cela que dans le débat que nous avons diffusé mercredi il ne s’en prend pas à Reynié mais directement à Delga pour endosser l’habit du seul recours contre la gauche ».
En clair, nombreux sont ceux qui pensent que le retrait de Dominique Reynié aurait ouvert un boulevard pour une partie de ses électeurs du premier tour qui se seraient reportés sur Louis Aliot (FN), alors seul à pouvoir battre la gauche et les socialistes.
« Mes réserves de voix se trouvent chez M. Reynié », juge lui-même Louis Aliot. Mais pour la tête de liste du Front National, le maintien du candidat des Républicains n’est pas si grave, car il espère ouvertement siphoner ses voix au second tour « Le maintien de Dominique Reynié n’est peut-être pas le handicap qui a été décrit par beaucoup de politologues, dit-il. Des pans entiers se reporteront sur nos listes ».
Reste la question morale, évoquée par des ténors de la droite comme Jean-Pierre Raffarin ou le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde. Une option balayée par Dominique Reynié et Nicolas Sarkozy.
Dimanche, au soir du second tour, Dominique Reynié n’aura peut-être pas gagné les élections mais si le Front National est battu, il aura, d’une certaine manière, participé à une sorte de front républicain, par défaut.
Fabrice Valéry (avec AFP)
08 Déc
Les scores défilent et le temps file. Les résultats du 1er tour tournent en boucle et le verdict du 2nd est une affaire de jours. Mais, pendant que les élections accaparent toute la lumière, un sujet capital reste dans l’ombre. La Fusion est éclipsée par la bataille électorale. Une éclipse toute relative. Dans les couloirs de l’Hotel de Région la question devient brulante.
Drôle de paradoxe.
Les élections régionales sont totalement conditionnées par la fusion de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Politiquement, nous avons déjà basculé dans une Grande Région à 13 départements. Mais la question de la fusion (effective au 1er janvier prochain) reste étonnement absente de l’actualité. Pas de débat entre les candidats. Aucune proposition véritable et une absente abyssale de vision.
En revanche, les premiers concernés ont bien la fusion en tête. Et côté midi-pyrénéen, le moral n’est pas au beau fixe. Dans les services de l’Hotel de Région, à Toulouse, la fusion est vécue comme une échéance improbable. Obligation de réserve oblige, les propos restent confiner à la machine à café ou tables de la cantine. Mais ils se résument à une formule parlante : « le français est la seule langue que nous avons en commun avec les languedociens ».
Une préoccupation revient en boucle : l’objectivité et la gestion des carrières. En Midi-Pyrénées, des règles encadrent les évolutions de carrière et les augmentations salariales. Du côté de Montpellier, ce sont les syndicats qui coupent et qui tranchent. Copinage et réseaux sont la règle.
Cette vision des choses est peut-être caricaturale. Mais elle est majoritaire au Conseil Régional.
Dans les services financiers, une préoccupation supplémentaire se rajoute. A la fusion des personnels s’ajoute la fusion de la dette. Un cadre soulève la question du classement de la dette : « en Midi-Pyrénées la dette est classée en catégorie A. Une dette saine. En Languedoc, il existe de la dette A mais aussi une dette classée B ou C et même D. Une dette toxique. Et les candidats n’en parlent pas. Je veux bien que ce soit un sujet aride et pas populaire mais c’est un sujet essentiel ».
Laurent Dubois
Des candidats volants. Ce sont les drôles de créatures issues de la fusion « Onesta-Delga ». Depuis ce soir, mardi 8 décembre à 18 heures, une nouvelle liste est née. Elle est issue d’un rapprochement des deux listes de gauche ayant passé la barre (fatidique) des 5% des suffrages exprimés. Une barre permettant de fusionner. Cette liste « fusionnée » contient une « bizarrerie » épinglée sur Twitter. Des candidats présents au 1er tour dans un département s’envolent vers un autre territoire au 2nd. Simple anecdote ou vrai tour de passe-passe ? Réponse.
Un abonné de twitter ne s’est pas endormi sur son clavier et reste fidèle à un précepte de base : les réseaux sociaux veillent et surveillent. L’encre de la liste Delga-Onesta à peine sèche, un tweet fait dans la douche froide et dénonce une manoeuvre. Un candidat « Nouveau Monde » change d’univers électoral. Il passe du Tarn-et-Garonne au département voisin (dans lequel coule toujours le même fleuve) de la Haute-Garonne.
Serge Regourd (tête de liste de Gérard Onesta dans le département des « Tontons-Fingleurs ») n’est pas le seul à changer de terre d’élection. Une autre tête de liste déménage du Gers et pose ses valises dans l’Hérault. Pour un spécialistes des élections, aucun problème.
Il est parfaitement possible de changer de département entre les deux tours. On peut changer l’ordre de classement. Un candidat peut gagner ou perdre 10 places. D’ailleurs, de mémoire, en 2010, Carole Delga a gagné une dizaine de places entre les deux tours. Mais un candidat peut également changer de département à condition qu’il ait été candidat au 1er tour. Bien évidemment. Et en respectant bien sur la parité puisqu’elle est exigée par la loi électorale.
Du côté du Code Electoral, il n’y a rien à dire.
Mais impossible de ne pas redire une évidence…politique. Un déménagement peut permettre de résoudre un blocage. On déplace un candidat car la place n’est pas disponible. Mais, comme c’est le cas pour Serge Regourd dans le Tarn-et-Garonne, une « exfiltration » permet également d’assurer l »éligibilité d’un « protégé ». Dans le département de Sylvia Pinel, les places éligibles sont très chères. Des places chères et plus que protégées : réservées. Impossible de déplacer la ministre de Jean-Michel Baylet et le PS ne peut pas lâcher la 2eme position. C’est la dernière place éventuellement éligible (à partir de la 3ème, l’échec est garanti) et les socialistes se sont suffisamment sacrifiés pour les radicaux de gauche. S’il faut en plus que les camarades de Carole Delga tendent le cou pour les amis de Gérard Onesta…
Bref, dans ce contexte, une délocalisation de Serge Regourd était la seule « assurance vie » possible.
D’un point de vue purement pragmatique, c’est parfaitement compréhensible.
Du côté de l’opinion publique, c’est une autre histoire.
Laurent Dubois
Après l’accord de fusion avec Gérard Onesta, signé rapidement dans la nuit de dimanche à lundi, dès le premier tour achevé, les gommes et les crayons ont fumé pour choisir les 184 noms (dont 158 titulaires) à répartir sur les 13 départements.
Il y a donc des surprises. Certains colistiers ont purement et sûrement disparu : c’est le cas de l’écologiste Patrick Jimena ou du communiste (conseiller régional sortant) Christian Picquet en Haute-Garonne. D’autres se désespèrent d’avoir été « rétrogradé » en place non-éligible, comme le maire PRG de Blagnac Bernard Keller.
D’autres, enfin, sont allés jouer des coudes dans d’autres sections départementales que celles où ils figuraient au premier tour, pour y récupérer des places éligibles : Myriam Martin (Ensemble!/FDG) était N°2 derrière Onesta en Haute-Garonne et devient N°9 dans… l’Hérault ; le tête de liste de Nouveau Monde en Commun dans le Tarn-et-Garonne Serge Regourd est désormais N°10 en Haute-Garonne…
Un petit jeu de chaises musicales (permis par la loi électorale, rappelons-le) compliqué par ce scrutin formule « grande région ».
Voici donc les noms sur les sections départementales de la nouvelle liste tels qu’ils figureront sur le bulletin de vote dimanche (deux pages / cliquez sur la double flèche en bas à droite pour agrandir) :
Fabrice Valéry et Laurent Dubois
« Combine », « marchandages », » chasse aux postes »…. Droite et Front National ne mâchent pas leurs mots pour qualifier les tractations qui ont eu lieu entre Carole Delga et Gérard Onesta pour constituer cette liste d’union.
Le ton est même monté en plateau dimanche soir entre Elisabeth Pouchelon candidate de la droite du centre et Gérard Onesta candidat de la gauche désormais unie.
Pouchelon et Onesta s’invectivent
« En 14h de négociations, aucune répartition de poste n’a été abordée. En aucun cas, on a commencé à se partager le gâteau avec Carole Delga ». La voix encore fatiguée par une nuit sans sommeil, Gérard Onesta est affirmatif. « De toute façon, il ne faut pas insulter l’électorat. Gagnons d’abord dimanche prochain ».
30% des sièges de la majorité
Mathématiquement, la fusion a été plutôt réussie pour EELV et le Front de Gauche qui obtiennent 30% des sièges d’un potentiel groupe majoritaire. Gérard Onesta quant à lui est deuxième de liste en Haute-Garonne juste derrière Carole Delga donc « éligible » à un poste de vice-président.
« Il n’est pas question de cela pour l’instant » insiste encore le leader écologiste régional. « J’ai un égo extrêmement bien calibré » plaisante-t-il tout en étant assez fier d’avoir mené la seule liste EELV/FG de France à passer la barre des 10%. C’est d’ailleurs ce qu’il est allé répéter sur pas moins de cinq radios nationales hier. « Tout le monde me demande comment on a réussi à y arriver dans une région aussi compliquée ».
Faire de la pédagogie
A tel point que le déjà actuel vice-président de Midi-Pyrénées sortant s’interroge : « Je me demande si mon rôle ne serait pas d’ailleurs de faire de la pédagogie pour continuer à expliquer notre mouvement plutôt qu’être vice-président de région ».
Alors fait-on une campagne et de la politique uniquement pour avoir un poste ? Parce que là est le fond du problème… A Gérard Onesta de nous prouver le contraire.
Patrick Noviello
07 Déc
Une nuit de négociation et une matinée de finalisation. Dans la foulée des résultats du 1er tour, dimanche 6 décembre, Carole Delga et Gérard Onesta ont lancé le chantier de la fusion. Vers 23 heures, le leader de Nouveau Monde attendait toujours un top départ. Mais une fois autour de la table, le marathon s’est conclu plutôt rapidement. Aux alentours de midi, lundi 7 décembre, la fumée blanche est sortie et la perspective d’une conférence de presse est annoncée. D’après nos informations, dans la foulée, la nouvelle liste (issue de la fusion) a été dépôsée en Préfecture.
En Haute-Garonne, deux noms retiennent l’attention.
Un brille par son absence. Il s’agit de Patrick Jimena.
Un autre se signale par une glissade de la 14eme à la 24eme place. Bernard Keller est la victime de cette chute « fatale ».
Patrick Jimena disparait de la liste des Régionales. Il était en 9eme position avant le 1er tour. D’après nos informations, il est exclu du sprint final. L’intéressé prend la chose avec philosophie : « je ne suis pas quelqu’un qui s’accroche aux branches ». Mais l’élu columérien ajoute : « d’un point de vue stratégique, ce n’est peut-être pas très judicieux de se priver de la deuxième ville de Haute-Garonne. Je suis membre de l’opposition PS à la mairie, je ne sais pas si cela a pu jouer ».
Lors des municipales 2014, Patrick Jimena a manqué remporter et emporter la mairie de Colomiers. Un bastion du PS. Moins de 200 voix d’écart on permis la victoire de la socialiste Karine Traval-Michelet. La bataille politique a été âpre. Elle s’est même continuée sur le terrain judiciaire par un recours en annulation. Depuis l’adversaire socialiste de Patrick Jimena est devenue la directrice de campagne d’une autre socialiste : Carole Delga.
Sur Colombiers, au 1er tour, la liste de Gérard Onesta a obtenu 16 points. Mais, visiblement, cela n’a pas suffit à sauver Patrick Jimena.
Sur le papier, le maire PRG de Blagnac, Bernard Keller a plus de chance que son « voisin » columérien. Mais ce n’est qu’une apparence. Le radical de gauche figure encore sur le document déposé en préfecture. Néanmoins sa relégation en 24eme position équivaut à un « trappage ».
Avant le grand « bonneteau » de la fusion des listes, Bernard Keller était confiant. Il estimait que sa 14eme place était « verrouillée ». Les faits lui donnent tort. Il entre dans la zone « fatidique » des places inéligibles. En 2010, avec un score de 60% en Haute-Garonne, Martin Malvy a repêché la 28eme candidate sur sa liste.
Pour sauver le radical Keller, Carole Delga devrait dépasser la barre des 40%. C’est loin d’être évident.
Il faudrait même un petit « miracle ».
Selon nos informations, Bernard Keller est lucide et a bien compris les choses.
D’après un de ses proches, il ne décolère pas.
Les infortunes d’entre deux tours du radical risquent toutefois de faire un « heureux » : le patron du PRG.
Laurent Dubois
06 Déc
Ce dimanche 6 décembre, jour de vote pour des élections régionales inédites avec la réforme territoriale, suivez toutes les informations, les résultats, les réactions des candidats, les analyses des spécialistes et les perspectives avant le second tour, grâce au travail en commun des rédactions de France 3 Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
A la télé à partir de 19 heures ou sur le web dès 15 heures, soyez les premiers et les mieux informés.
04 Déc
Ce n’est pas encore le moment des résultats. Mais c’est le temps d’un premier bilan. Quelques heures avant la cloture de la campagne offcielle, Philippe Martin jette un oeil dans le retroviseur. L’ancien ministre revient sur l’avant 1er tour et sur des sondages qui prédisent une vague FN. Mais Phllippe Martin se projette également dans un 2nd round qui débutera dimanche soir.
Régionales 2015-Ce soir, vendredi 4 décembre à minuit, la campagne offcielle est close. Quel bilan faites vous de la campagne d’avant 1er tour ?
Philippe Martin. Une campagne unique à bien des égards. Unique parce que c’est la première fois que l’on va voter avec le pays en Etat d’urgence et que des évenements extérieurs sont venus télescoper cette campagne. Des évenements extérieurs dont il a fallu tenir compte. Il a été dur de trouver la bonne attitude. Après un temps de recul et de deuil, il a fallu reprendre une campagne entre guillemets classique. Une campagne qui apporte des réponses aux attentes de l’électorat.
Régionales 2015-Et s’agissant de votre candidate, Carole Delga ?
Philippe Martin.Carole a fait une campagne honnête vis-à-vis des citoyens. On lui a reproché d’être trop sur le terrain mais c’est la bonne méthode pour être concret et proche des préoccupations de nos concitoyens.
Régionales 2015- Tous les sondages indiquent une poussée du FN au 1er tour. Craignez-vous une vague « Bleue Marine » ?
Philippe Martin. Oui absolument. Si jamais, par malheur, dans le Gers, le FN est le 1er parti du département, ce serai un vrai seisme. Quand j’ai commencé la politique en 1998, je n’aurai jamais penser cela. Nous ne sommes pas à l’abri de quelque chose. Ce qui m’inquiète le plus ce sont les chiffres que nous avons sur les électeurs qui ont l’intention de voter FN. Ce sont les 24-35 ans qui sont les plus concernés et cela suscite une vraie interrogation. Cette tranche d’âge correspond à des électeurs qui vont durer. La culture et l’éducation est un moyen permettant de lutter. Victor Hugo dit qu’il ne faut pas simplement éclairer les places de nos villes mais également les esprits.
Régionales 2015-Nous sommes à deux jours du 1er tour mais le 2nd va commencer dès dimanche soir. Une idée sur le tempo et l’état d’esprit du 2nd tour ?
Philippe Martin. L’objectif est d’amplifier le résulat du 1er tour et de rassembler la gauche. Au 1er tour chacun essaye de se distinguer et de prendre des parts de marché. Au 2nd il va falloir faire face au FN et se rassembler.
Propos recueillis par Laurent Dubois
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