25 Oct

Nouvelle turbulence pour Dominique Reynié : sa directrice de campagne démissionne

La semaine noire continue. Depuis les révélations, faites sur le site internet de France 3 Midi-Pyrénées, au sujet de son éligibilité, Dominique Reynié est au coeur d’une véritable tempête politico-médiatique. La polémique ne s’est pas calmée ce week-end. Au contraire. Suspension des opérations électorales suite à la démobilisation des militants. Réunion tendue, dimanche 25 octobre, avec les têtes de liste départementales et autour de l’avocat de Dominique Reynié. Et, ultime goutte dans le calice : une démission de la directrice de campagne en Haute-Garonne.

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Dans plusieurs « circonscriptions » des différentes fédérations  de la Grande Région, les militants ont laissé les tracts dans les cartons. Les troupes LR sont sous le choc et accusent le coup. Elles attendent des éclaircissements avant de reprendre la campagne. Demain, lundi 26 octobre, une réunion doit se tenir sur l’affaire Reynié. Le même jour, Nicolas Sarkozy a prévu des rendez-vous téléphoniques pour faire le point avec plusieurs personnalités régionales. Cette « mobilisation » va peut-être dissiper le brouillard. Mais, en attendant, dans les rangs Républicains, l’horizon est bouché.

En Haute-Garonne, une démission assombrit encore le tableau.

La directrice de campagne de Dominique Reynié, Simone Pauzin-Fournié lâche prise. En aout dernier, cette ancienne candidate aux départementales (suppléante de Marianne Lalanne-de-Laubadère) exprimait, sur Facebook, son soutien et son enthousiasme envers la candidature de Dominique Reynié.

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Visiblement, l’enthousiasme a disparu et a laissé la place à un ras-le-bol. D’après nos informations, les déboires actuels de Dominique Reynié ne sont pas seuls en cause. Des relations compliquées avec l’entourage (proche) de la présidente de la Fédération LR31, Laurence Arribagé ont également pesé dans la balance.

Selon plusieurs sources, Simone Pauzin-Fournié ne quitterait pas seulement la direction de campagne. Elle aurait également retiré sa candidature sur la liste haute-garonnaise de Dominique Reynié.

Laurent Dubois

 

23 Oct

Dominique Reynié connaît le risque juridique sur sa candidature depuis le mois de mai

D’après nos informations, le président des Républicains Nicolas Sarkozy ne va pas débarquer Dominique Reynié de la tête de liste aux régionales en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Malgré les doutes juridiques qui entourent son éligibilité, comme nous le révélions jeudi, il est trop tard pour investir un nouveau candidat à six semaines du scrutin. 

Nous apportons ici de nouvelles informations, notamment sur la consultation juridique qui avait alerté le candidat dès le mois de mai 2015 et sur la menace, nouvelle, d’une procédure pénale qui pourrait viser Dominique Reynié et le maire d’Onet-le-Château.

Dominique Reynié et Nicolas Sarkozy (Photo : AFP)

Dominique Reynié et Nicolas Sarkozy (Photo : AFP)

Suite aux révélations de France 3 Midi-Pyrénées et de la publication jeudi du dossier fiscal et électoral de Dominique Reynié dans l’Aveyron, les états-majors régionaux et nationaux des Républicains se sont sérieusement posé la question ces dernières heures d’un remplacement de Dominique Reynié. Selon une source interne aux Républicains, le choix a finalement été fait de le maintenir, malgré le risque juridique.

Suspendu à la validation par la préfecture

Chez les Républicains, on est persuadé que le Préfet va valider la candidature de Dominique Reynié. Une validation qui doit intervenir entre le 2 et le 9 novembre prochains. D’après plusieurs élus Républicains, le Préfet ne peut pas endosser les conséquences politiques d’une refus de candidature de Dominique Reynié. Selon un responsable LR, « cela reviendrait à offrir la région au Front National ; les socialistes ont besoin de Dominique Reynié ».

Cette hypothèse est effectivement possible, le Préfet pouvant toujours se retrancher derrière les éventuels recours après les élections. Bref, cela s’appelle botter en touche et renvoyer la balle dans le camp judiciaire.

En mai, un avocat lui conseille… de prendre un bail

Des recours contentieux ne sont pas seulement possibles, ils sont fortement probables. D’ailleurs Dominique Reynié a consulté un avocat spécialisé en mai dernier sur sa situation électorale. Un cabinet réputé établi notamment à Paris et Montpellier : le cabinet Scheuer Vernhet Associés. Dans cette consultation dont nous avons eu connaissance, le cabinet insiste sur les faiblesses juridiques entourant l’éligibilité de Dominique Reynié. Il lui est alors notamment conseillé de prendre un bail à Onet-le Château, d’ouvrir une ligne téléphonique fixe, d’avoir un compte bancaire dans une agence proche d’Onet-le-Château et de conserver les factures et tickets de caisse de ses dépenses dans la commune.

On peut souligner que cette intervention juridique, conseillant donc au candidat de prendre un bail sur la commune date de mai dernier or le bail fourni par Dominique Reynié lui-même et que nous avons publié jeudi est daté… du 1er mars 2015 !

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Dominique Reynié est donc averti depuis plusieurs mois des risques juridiques entourant son éligibilité. En revanche, il ne soupçonne peut-être pas encore les derniers développements juridiques liés à son statut électoral.

Une plainte pénale ?

Les délais de recours s’agissant des inscriptions sur les listes électorales sont forclos depuis le 20 octobre. Mais, d’après nos informations, l’affaire prendrait désormais une tournure pénale : un dépôt par un électeur de la commune d’une plainte visant Dominique Reynié et le maire d’Onet-le-Château est en préparation. L’article L88 du code électoral prévoit que « ceux qui, à l’aide de déclarations frauduleuses ou de faux certificats, se seront fait inscrire ou auront tenté de se faire inscrire indûment sur une liste électorale, ceux qui, à l’aide des mêmes moyens, auront fait inscrire ou rayer, tenté de faire inscrire ou rayer indûment un citoyen, et les complices de ces délits, seront passibles d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 15 000 euros »

Laurent Dubois et Fabrice Valéry

La (douce) folie des sondages

Pas une semaine qui ne passe sans qu’un sondage soit publié au sujet des élections régionales en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Impossible de s’y retrouver, surtout que d’un sondage à l’autre les variations sont minimes. Une chose est sûre : la presse engraisse les instituts de sondage.

©PHOTOPQR/LE REPUBLICAIN LORRAIN ; Thionville 09 mars 2015 Elections Départementales: le FN en tête des intentions de vote, selon Odoxa .Le Front national figure en tête des intentions de vote (31%) pour le premier tour des départementales mais la droite pourrait rafler la mise et la gauche sauver les meubles au second tour, selon un sondage Odoxa pour RTL publié lundi.Photo Julio Pelaez (MaxPPP TagID: maxstockworld324189.jpg) [Photo via MaxPPP]

© MaxPPP

Ce vendredi, la presse régionale fournit une nouvelle livraison (institut BVA). Le résultat final ne change pas par rapport aux (nombreux) sondages précédents : avevc 39 % Carole Delga (PS et alliés) l’emporterait dans notre région dans une triangulaire au second tour face au FN Louis Aliot (32 %) et au candidat des Républicains Dominique Reynié avec 29 %.

Seule l’arrivée en troisième position de Dominique Reynié, devancé par le FN, est une nouveauté : cela ne va rien arranger à sa situation, déjà fragilisé dans son propre camp en raison des doutes sur son éligibilité comme nous le révélions jeudi ici-même.

Quand on connaît l’importante marge d’erreurs des sondages, « l’échantillon » extrêmement faible de personnes interrogées (environ un millier sur près de 4 millions d’électeurs dans notre région), ou même les réserves qu’émettent les sondeurs eux-mêmes sur leur propre travail (lire à ce sujet la très intéressante interview de Stéphane Rozès publiée sur ce blog il y a quelques semaines), quand on se souvient encore que tous les sondages précédant l’élection municipale de Toulouse avaient accordé la victoire au PS Pierre Cohen et qu’à la fin c’est son adversaire UMP Jean-Luc Moudenc qui l’a emporté, il y a de quoi rester prudent sur ces intentions de vote récoltées par internet sur un panel minuscule.

Enfin, le commanditaire peut à peu près faire dire ce qu’il veut au sondage qu’il paye, rien qu’en choisissant par exemple, ce qu’il fait mesurer. Le nombre de listes dans un camp ou dans un autre est notamment un levier intéressant : ici on scindera la gauche du PS et les écologistes, là on rajoutera une liste centriste… C’est le cas de cette dernière livraison BVA, qui mesure une hypothétique liste MoDem à 5 % ou des micro-candidats qui n’iront pas jusqu’au bout.

Après avoir lu cela, vous avez tout de même le droit de vous faire votre propre avis. Alors, pour info, voici donc ce que donne ce sondage BVA pour la presse régionale :

Premier tour :

  • Louis Aliot (FN) : 29 %
  • Dominique Reynié (LR) : 20 %
  • Carole Delga (PS) : 19 %
  • Gérard Onesta (EELV et FDG) : 11 %
  • Philippe Saurel (Citoyens du Midi) : 6 %
  • Christophe Cavard (Le bien commun) : 3 %
  • Gilles Fabre (Nouvelle Donne) : 3 %
  • Damien Lempereur (DLF) : 2 %
  • Yvan Himiris (UPR) : 1 %
  • Sandra Torremocha (LO) : 1 %

Second tour :

  • Carole Delga (PS) : 39 %
  • Louis Aliot (FN) : 32 %
  • Dominique Reynié (LR) : 29 %

F. Valéry

22 Oct

Exclusif : l’éligibilité de Dominique Reynié de plus en plus fragile

Depuis dimanche soir, la droite régionale est en émoi. Les instances nationales des Républicains sont aux abois. La lettre rédigée par le sénateur de l’Hérault, Jean-Pierre Grand, et publiée par France 3 Midi-Pyrénées a suscité une véritable tempête. Le parlementaire républicain met en doute l’éligibilité de Dominique Reynié. Le politologue a réagi sous la forme d’un communiqué de presse. Dominique Reynié a ensuite souhaité compléter sa défense en communiquant à France 3 Midi-Pyrénées des pièces justificatives.

Mais cet effort de transparence se retourne contre la tête de liste régionale. Les documents que nous avons pu consulter ne lèvent absolument pas le doute sur l’éligibilité de Dominique Reynié. Au contraire, ils renforcent l’idée d’un véritable risque juridique. Dans les prochains jours, un séisme politique pourrait secouer les Régionales. La candidature de Dominique Reynié pourrait être rejetée par la Préfecture.

Dominiue Reynié (Photo : P. Pavani / AFP)

Dominiue Reynié (Photo : P. Pavani / AFP)

Un bail, des factures d’eau et de téléphone, une copie de carte d’identité, une carte d’électeur et une attestation d’inscription sur les listes électorales. Dominique Reynié répond avec une batterie de pièces aux soupçons qui entourent son inéligibilité. Cette démarche est spontanée. Mais elle lui a été fortement conseillée par plusieurs responsables régionaux des Républicains. Ce grand « déballage » est censé vider définitivement l’abcès.

Un des documents fournis est capital. Il s’agit du bail. La location d’un appartement permet d’être éligible. Dans son communiqué de presse du lundi 19 octobre, Dominique Reynié affirme qu’il est locataire « depuis toujours » d’un appartement à Onet-le-Château. En réalité, il loue une chambre individuelle au domicile de sa mère depuis… le 1er mars 2015. Au-delà d’un « petit » arrangement avec la vérité, cela pose un sérieux problème juridique.

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Le bail de Dominique Reynié a été signé postérieurement à la date limite d’inscription sur les fichiers fiscaux. Pour pourvoir justifier d’une attache fiscale dans le département (comme le précise le Code Electoral), il aurait du être signé avant…le 1er janvier 2015. De plus, pour être authentifié et permettre une inscription fiscale, le bail doit avoir « une date certaine ». le Conseil d’Etat impose en effet qu’il doit être enregistré par la recette des impôts ou que le courrier du propriétaire porte le tampon de réception par les services fiscaux.

Bref, le bail de Dominique Reynié ne lui permet pas de justifier son éligibilité.

A ces considérations juridico-juridiques s’ajoute un problème d’image et plus politique. La location d’une chambre chez sa mère, peut apparaitre comme un bail de pure convenance. On a connu, dans le passé, des garages ou des locaux de « pure façade ». Dominique Reynié invente la chambre familiale.

A LIRE AUSSI : Dominique Reynié connaît le risque juridique depuis le mois de mai

Faute d’un bail valide, Dominique Reynié peut simplement fonder son éligibilité sur une notion extrêmement faible juridiquement le domicile. Or le domicile de Dominique Reynié est parisien. Il paye ses impôts sur le revenu à Paris. Il exerce son métier dans le 7eme arrondissement de la Capitale. Mais il pourrait invoquer une résidence ailleurs en France. Problème, ce n’est pas un simple lieu de passage. Il faut justifier de factures, d’une présence régulière. Or, dans un document de campagne, Dominique Reynié, avoue lui-même que ses séjours à Onet-le-Château « dans la maison familiale » sont de simples séjours. Ce ne sont pas quelques factures qui peuvent changer quoi que ce soit. En cas de recours, le dossier ne tiendra jamais devant le juge.

document de campagne

« Des vacances familiales sur les routes de la région aux séjours fréquents dans la maison familiale d’Onet-le-Château, Dominique Reynié garde un attachement profond pour cet Aveyron où il est né et a grandi » (journal de campagne)

Locataire depuis mars dernier, sans inscription sur les fichiers fiscaux, avec une résidence qui peut difficilement être juridiquement considérée comme un domicile (au sens du Code Electoral), Dominique Reynié a toutefois voté aux départementales de 2015 sur la commune d’Onet le Château (voir ci-dessous les cachets sur sa carte électorale fournie par lui-même). Mais on peut se demander sur quelle base repose son inscription sur les listes.

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Dans tous les scrutins, des électeurs votent alors qu’ils ne devraient pas voter. Les listes électorales sont normalement révisées et purgées de « vrais-faux électeurs » qui ont déménagé ou qui ne peuvent pas justifier d’une attache civile ou fiscale avec la commune. Mais, dans de nombreuses mairies, le travail n’est pas fait.

Et, visiblement, à Onet-le-Château, la rigueur n’est pas vraiment une tradition locale. En mars dernier, le Tribunal d’Instance de Rodez a radié des listes électorales un électeur indument inscrit sur la commune. Et ce n’est pas un électeur comme les autres : il est adjoint au maire. D’ailleurs, de manière ubuesque, l’élu a été radié des listes électorales mais il continue à siéger au conseil municipal et à percevoir ses indemnités. Le juge a ouvertement pointé du doigt la mairie pour son manque de vigilance.

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…/…

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Dominique Reynié n’a vraiment pas de chance. Il a choisi une commune déjà épinglée par la justice pour un fait d’inscription sur les listes électorales. Evidemment, Dominique Reynié n’est pas responsable des agissements de la mairie. Mais le maire d’Onet-le-Château est membre de son parti et il est candidat pour être sur sa liste aveyronnaise. Les mauvais esprits pourraient soupçonner un petit arrangement entre « amis ».

Toute cette affaire, tombe au pire moment. Les candidatures doivent être déposées à la préfecture de Région au plus tard dans 15 jours. Face à la tournure des événements, le préfet de Région pourrait refuser d’enregistrer la candidature de Dominique Reynié. Evidemment, cette décision interviendra après consultation des services juridiques du ministère de l’Intérieur.

D’après un avocat spécialisé en droit électoral, le préfet peut s’en tenir à l’inscription sur les listes électorales pour valider la candidature de Dominique Reynié. Mais elle a été délivrée sur des bases juridiques « douteuses ». De plus, toujours selon cet avocat spécialisé, ce n’est pas simplement le sort de Dominique Reynié qui est dans la balance : un risque d’annulation du scrutin est possible. Le Préfet peut-il prendre le risque, suite à un recours, de renvoyer 4 millions d’électeurs devant les urnes.

En attendant le verdict de la préfecture de Région, les esprits s’échauffent chez les Républicains où l’on se demande déjà qui peut prendre la relève. En urgence.

Laurent Dubois et Fabrice Valéry

Note de la rédaction : à la suite de la parution de cet article et malgré des échanges réguliers avec Dominique Reynié qui a volontairement porté à notre connaissance certains documents, le candidat a réagi sur son compte facebook, affirmant qu’à ses yeux il est parfaitement éligible. Nous le reproduisons ici in extenso : 

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DROIT DE REPONSE : à la suite de la parution de cet article le maire d’Onet-le-Château et la mairie nous ont fait parvenir par l’intermédiaire de son avocat un droit de réponse que nous reproduisons ici.
« L’émission du journal télévisé FR3 Midi Pyrénées 19/20 du 22 octobre 2015 relayée dans le blog intitulé « le blog des régionales 2015 » met en cause la commune d’ONET LE CHATEAU et son maire Monsieur Jean Philippe KEROSLIAN.

Ainsi, il est rapporté qu’à ONET LE CHATEAU, la rigueur ne serait pas vraiment une tradition locale. Cette affirmation, qui n’est étayée par aucun élément tangible, met gravement en cause, les élus et fonctionnaires territoriaux dans leur façon de servir.

A ONET LE CHATEAU comme dans la plupart des communes de France, les élus et fonctionnaires territoriaux remplissent leurs mandat et mission avec sérieux, compétence et bien sûr rigueur et il est tout à fait injuste de leur prêter les défauts que vous avez cru pouvoir déceler.

Vous évoquez ensuite le cas d’un électeur qui ne serait pas comme les autres car adjoint au maire et  ajoutez ensuite qu’il est ubuesque que cet élu qui a été radié des listes électorales puisse continuer de siéger au conseil municipal et à percevoir ses indemnités.

Là encore, cette affirmation est fausse puisque la personne visée est conseiller municipal délégué. En outre, il est rappelé que le code électoral ne prévoit pas la démission d’office d’un conseiller municipal qui cesse de remplir, après son élection, la condition d’éligibilité tenant à l’inscription sur les listes électorales de la commune au 1er janvier de l’année de l’élection. Le Conseil d’État considère en effet que cette condition s’apprécie au jour de l’élection, et non en cours de mandat et que, sauf démission volontaire de sa part, un conseiller municipal conserve son mandat dans l’hypothèse où il a été radié des listes électorales de la commune par une décision de justice postérieure à son élection.

Il est donc conforme à la loi et à la jurisprudence, que cet élu radié des listes électorales puisse continuer à exercer son mandat et, percevoir, les indemnités afférentes à sa fonction de conseiller municipal délégué.

Vous précisez ensuite que le juge aurait ouvertement pointé du doigt la mairie pour son manque de vigilance ce qui est exact mais il eut fallu préciser, pour vos auditeurs et lecteurs que cela se rapporte à des actes administratifs intervenus sous l’autorité de l’ancien maire socialiste Monsieur Fabrice GENIEZ, c’est-à-dire à des actes antérieurs au jour de l’élection municipale du 23 mars 2014.

Enfin, vous avez cru devoir ajouter que Monsieur le maire d’ONET LE CHATEAU est membre du même parti de M. REYNIE, ce qui est faux.

La circonstance que Monsieur le maire d’ONET LE CHATEAU serait éventuellement candidat sur la liste aveyronnaise de M. REYNIE ne peut permettre de laisser suspecter « un petit arrangement entre amis ».

En effet, pour votre parfaite information, vous noterez que les demandes d’inscription sur les listes électorales sont recevables dans les mairies pendant toute l’année jusqu’au dernier jour ouvrable de décembre inclus et que les services de la mairie chargés de recevoir les demandes n’ont pas qualité pour en apprécier le bien-fondé.

Cet examen relève en effet exclusivement de la commission administrative compétente. Vous prêtez donc, à Monsieur le maire d’ONET LE CHATEAU, des pouvoirs qu’il n’a pas et des noirs desseins qu’il ne nourrit pas non plus ».

Note de la rédaction : nous prenons acte de ce droit de réponse, cependant, nous maintenons nos informations qui ne sont d’ailleurs pas démenties par le maire d’Onet-le-Château. Dans son droit de réponse, il ne fait aucune allusion à la situation juridique de Dominique Reynié. Il reconnait que la ville a bien été condamnée sagissant de la tenue des listes électorales. Il précise que cela est intervenu sous l’autorité de l’ancien maire PS Fabrice Géniez sauf que c’est celui-ci qui a saisi la justice et obtenu la radiation des listes électorales d’un électeur membre du conseil municipal. 

Le chanteur de Gold et d’Emile & Images sur la liste LR-UDI dans le Tarn

Emile Wandelmer (Photo : MaxPPP)

Emile Wandelmer (Photo : MaxPPP)

Emile Wandelmer, plus connu comme l’Emile du groupe « Emile & Images », sera candidat sur la liste des Républicains et de l’UDI dans le Tarn, selon une information de 20 minutes.

Emile Wandelmer est né à Rabastens dans le Tarn. Il a percé dans les années 80 avec Gold, fondé à Toulouse et ses tubes qui ont cartonné au Top 50 : « Plus près des étoiles », « Capitaine abandonné », « Calicoba », etc… Plus tard, il rejoint le groupe toulousain Images pour former « Emile & Images » et là aussi les succès s’enchaînent à la fin des années 90.

Relancé par la tournée « Star 80 », Emile Wandelmer qui réside près de Lavaur, commune dont Bernard Carayon, (tête de liste LR dans ce département) est le maire, se lance donc en politique à 66 ans. Il figurera à la 13ème place sur la liste.

Les artistes qui s’engagent politiquement au point d’être candidats sont assez rare. Dans un style (très très) différent, l’auteur toulousain de « romans noirs à tendance verte » Pascal Dessaint sera en position non-éligible sur la liste de Gérard Onesta en Haute-Garonne.

FV

21 Oct

Ariège : l’ancien maire de Saint-Girons tête de liste pour le FN

L’ancien maire de Saint-Girons a promis de revenir. Après deux mandats, Bernard Gondran a essayé de retrouver le chemin de l’Hôtel de Ville lors des dernières municipales . Il n’a pas réussi son retour aux affaires. Mais il revient à l’occasion des régionales. Bernard Gondran portera les couleurs du Front National. 

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Pour Louis Aliot, l’Ariège n’est pas un département comme les autres. Sa mère, Thérèse, est la numéro 2 du FN ariégeois (un peu comme son fils est le numéro 2 du FN national) et elle a été candidate pour les municipales. Dans les rangs de la droite départementale, certains pariaient d’ailleurs sur sa candidature.

Mais, finalement, l’ancien maire (1995-2008) et ex conseiller général (1992-1998) a été choisi. Bernard Gondran a été membre de l’UMP et il va retrouver un concurrent avec qui il a eu l’occasion de croiser le fer : Philippe Calléja. Le maire de Saverdun et conseiller régional (sortant) est la tête de liste départementale des Républicains.

Dans le passé, Bernard Gondran a publiquement ciblé le leader Républicain en le traitant, dans la presse locale, de « mou qui ne s’intéresse pas aux affaires du département  » et de cumulard. La match « Gondran-Callèja » a commencé bien avant que le ring des Régionales ne soit installé.

L’annonce de l’investiture de Bernard Gondran a, d’ailleurs, suscité un éclat de rire dans l’entourage de Philippe Callèja :

Il est incontrôlable, Louis Aliot n’a pas fini de se faire des cheveux blancs.

S’agissant de son ralliement au Front National, Bernard Gondran a précisé, dans une interview remontant à son mandat de maire qu’il ne s’occupait pas du FN et de savoir si un conseiller municipal était ou non au Front National.

Cette époque est révolue. Bernard Gondran va devoir non seulement s’intéresser au FN mais également défendre ses intérêts électoraux.

Pour le Front National, l’Ariège reste toujours (moins que l’Aveyron mais plus que le Tarn) un terre de mission. Les dernières municipales ont montré des fissures  (larges) dans ce bastion traditionnel de la gauche. Mais l’Ariège demeure un territoire difficile pour le Front National.

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

20 Oct

Gérard Onesta et Philippe Saurel sur les mêmes rails

La « dure » vie d’un candidat en campagne, ce sont des kilomètres pour quelques minutes à une tribune. C’est que viennent de vivre Philippe Saurel, Dominique Reynié, Gérard Onesta et Louis Aliot. La Fédération Languedocienne des Travaux Publics a réuni les 4 principaux candidats sur une même estrade. Quatre fois deux minutes et pas d’échanges croisés. C’était le tempo imposé. Gérard Gnesta a respecté le cahier des charges. Il rentre de Montpellier avec le sentiment que son « aller-retour » a au moins permis de constater un accord avec Philippe Saurel.

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Gérard Onesta a fait un « aller-retour » Toulouse-Montpellier. Il rentre avec le sens du devoir accompli. Mais avec la conviction que le vainqueur, à l’applaudimètre, ce n’est pas lui. Hier, lors d’un exercice comparable à SciencesPo, il est sorti plutôt content. L’ambiance « potache » lui a convenu et plu. Face à la proposition, formulée par Carole Delga, d’un ordinateur pour « tous » les lycéens, il a pu répondre : « et moi je propose en plus un scooter avec deux pleins ». Gérard Onesta a « chahuté » la candidate socialiste sur la (trop) grande générosité d’une promesse électorale qui risque de faire le bonheur de familles « aisées ». Des famille dont les enfants sont déjà équipés et qui vont pouvoir revendre l’ordinateur offert par la Région sur Ebay.

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L’ambiance avec le Fédération des TP était différente. Les jeux de mots de Gérard Onesta ont été éclipsés par le succès de Louis Aliot. Gérard Onesta estime que c’est le leader du FN qui a remporté l’applaudimètre. Evidemment, cela le chagrine. Gérard Onesta regrette que les attaques contre la concurrence espagnole ou italienne aient été « plébiscité » par un public de patrons de travaux publics.

En revanche, il a apprécié une sorte d’entente cordiale et de consensus avec Philippe Saurel. Le maire de Montpellier a insisté sur les failles financières du projet de LGV Paris-Toulouse. Philippe Saurel a rencontré le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, qui lui aurait avouer une évidence : il n’existe aucun financement pour mettre sur les rails la LGV.

Gérard Gnesta est exactement sur cette ligne.

La tête de liste « Nouveau Monde » n’a pas forcément gagné des voix. Mais Gérard Onesta a pu constater qu’il partage la même voie que Philippe Saurel.

Ainsi va la campagne des Régionales. Des longues distances pour vivre, parfois, un rapprochement. Devant d’autres micros et d’autres publics, le même phénomène peut se reproduire. Mais s’il se répète de la même façon et avec le même concurrent (Philippe Saurel) cela va finir par intriger et même inquiéter.

Plus le 1er tour approche et plus les scénarios les plus improbables semblent crédibles. Evidemment, c’est un effet d’optique.

Un responsable des radicaux de gauche est prêt à parier sa chemise qu’une alliance de second tour entre Gérard Onesta et Philippe Saurel est possible. D’après lui, elle est même programmée. Cette personnalité « avisée » n’était pas dans la salle réservée par la Fédération Languedocienne des TP. Heureusement, il se serait convaincu que le « duo » Onesta-Saurel autour de la LGV préfigure une fusion.

C’est totalement irréaliste.

L’arc-en-ciel « Rouge-Vert » de « Nouveau Monde » n’est pas soluble dans le « saurelisme ». Mais, avec la te sou de la campagne, le moindre « indice » semble confirmer l’improbable.

Ainsi vont les Régionales.

Laurent Dubois

 

 

 

18 Oct

Sébastien Vincini : « 3600 votants et 96% pour le oui »

Les urnes, les cahiers d’émargements et les militants sont de retour au siège de la Fédération et dans les sections. Après trois jours de mobilisation, c’est le temps des dépouillements et des listes de recollement. En Haute-Garonne, 120 bureaux de vote étaient déployés sur tout le département. Sébastien Vincini, le 1er secrétaire du PS31, livre les premières leçons et les premiers chiffres du Référendum sur l’Unité de la Gauche.

Sébastien Vincini, 1er secrétaire de la Fédération du PS 31

Sébastien Vincini, 1er secrétaire de la Fédération du PS 31

Régionales 2015-Après trois jours de mobilisation quel bilan faites-vous ?

Sébastien Vincini. C’était sportif d’organiser en 15 jours un vote. Mais pour une fédération comme la notre avec un fort ancrage local et beaucoup de sections, cela s’est bien passé. On a pu être partout et en nombre. Je pense que l’on devrait organiser plus souvent des référendums et des pétitions. Nous avons rempli notre objectif de mobilisation avec plus de 1600 militants sur le terrain. Je mets au défi n’importe quel autre parti de mettre des urnes dans les villes et les villages avec des militants et pendant trois jour. Je mets notamment au défi ceux qui ricanent à gauche d’organiser une telle opération sur tout le département.

Régionales 2015-Tout le week-end les médias et les réseaux sociaux ont ironisé sur le fait qu’Astérix ou Nicolas Sarkozy pouvaient voter. En Haute-Garonne, il y a eu de la triche ou des votants qui ont voté plusieurs fois ?

Sébastien Vincini. Les usurpations d’identité, c’est vraiment ridicule. C’est comme venir voter avec une fausse carte d’identité le jour d’une élection, ça peut marcher une fois sur deux.

Régionales 2015-Comment avez-vous dépouillé les bulletins ? 

Sébastien Vincini. Durant les trois soirs du vote, nous avons centralisé les recollements à la fédération. Je peux le dire franchement. Vendredi soir, j’ai eu peur. Nous avons eu à peine 350 votants. Mais j’ai été rassuré les soirs suivants. Au final, c’est une belle opération. Pour le dépouillement, c’était informatisé avec des tableaux Excel. J’ai chargé Christophe Lubac (NDLR maire PS de Ramonville) de gérer les opérations. En plus, j’ai sollicité un membre de la Haute Autorité (NDLR : une instance de contrôle des opérations électorales). Marie-Laure Fages était présente.

Régionales 2015-Combien de votants au final ?

Sébastien Vincini. Tous les bureaux n’ont pas été dépouillés. Mais, à 18 heures, nous étions à 3400 et je pense que nous finirons dans les 4000 votants. S’agissant du vote internet, on doit être dans les mêmes chiffre. On connaitra le résultat exact plus tard car il y avait une procédure de validation. Les bureaux de vote qui ont le mieux fonctionné étaient sur les marchés. Certains ont eu 30 votants et d’autres 100. Je n’ai pas encore les chiffres nationaux. Mais si on est dans les 200 000 ce ne sera pas mal.

Régionales 2015-Et le résultat de la consultation ?

Sébastien Vincini. 96% de « oui ». Je suis d’ailleurs surpris que les défenseurs du « non » ne se soient pas davantage mobilisés. Nous aurons les résultats définitifs demain. Mais au delà du résultat, il y a également une mobilisation qui nous a permis de faire passer le message de l’Unité.

Propos recueillis par Laurent Dubois

Nicolas Sarkozy saisi de la question de l’inégibilité de Dominique Reynié

Le sénateur de l’Hérault, Jean-Pierre Grand vient d’adresser, ce dimanche 18 octobre, une lettre à Nicolas Sarkozy. Le parlementaire Républicain s’interroge sur l’éligibilité de Dominique Reynié. Depuis le jour de son investiture et le début de la campagne, Dominique Reynié est confronté à une forte hostilité de la part de certains  barons de la droite régionale. Jean-Pierre Grand a, d’ailleurs, toujours été le fer de lance de cette opposition. Mais, avec la question de l’éligibilité de Dominique Reynié, on franchit un cap et la fronde monte d’un cran. Sans parler d’une question explosive : Dominique Reynié peut-il être éliminé par une chausse trappe juridique ? 

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Dominique Reynié doit être candidat dans l’Aveyron. Il est inscrit sur les listes électorales d’Onet-le-Château. Contacté par Régionales 2015, le maire de la commune, Jean-Philippe Keroslian confirme cette inscription :

« Dominique Reynié a fourni les documents pour s’inscrire et l’inscription a été transmise à la commission électorale. Je n’ai reçu aucune notification de rejet. C’est donc, j’imagine, qu’il n’y a pas de problème ».

Interrogé sur la question d’une inscription de Dominique Reynié sur le rôle des contributions directes (un critère de l’éligibilité d’un candidat) le maire d’Ornet-le-Château s’est contenté d’une réponse laconique : « je ne sais pas ».

Dans le courrier adressé au président des Républicains, Jean-Pierre Grand met en cause la fragilité du lien juridique qui permet l’inscription de Dominique Reynié : un certificat d’hébergement.

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De son côté, Dominique Reynié justifie, sans problème, de sa domiciliation : il est inscrit sur les listes électorales, l’adresse d’Onet-le-Château figure sur sa carte d’identité, il dispose d’un numéro de téléphone et de plusieurs autres pièces. De plus, Dominique Reynié précise qu’il dispose d’un bail locatif. Il est inscrit sur les rôles des impôts. Pour lui, les insinuations autour de son éligibilité relèvent purement et simplement de la diffamation.

Il a d’ailleurs, à la suite de nos révélations, fait paraître le courrier qu’il a adressé en réponse à Jean-Pierre Grand, où il réfute ses arguments et conteste son interprétation des textes en vigueur :

La querelle juridico-politique soulevée par Jean-Pierre Grand est désormais sur le bureau de Nicolas Sarkozy. L’ancien chef de l’Etat va devoir se prononcer. Mais, même si le service juridique des Républicains, « valide » le dossier de Dominique Reynié, le mal est fait. L’instrumentalisation politique et l’exploitation polémique de l’affaire ne vont pas manquer.

Les interrogations autour de l’égilibilité de Dominique Reynié renvoie le politologue à un « parachutage ». Une accusation qui agace Dominique Reynié et dont il a essayé de se défaire en…sautant en parachute. En créant un feuilleton ( les médias vont scruter la réaction de Nicolas Sarkozy), Jean-Pierre Grand enferme le politologue dans son statut de parisien.

Même éteinte, la polémique sur l’éligibilité de Dominique Reynié restera un mauvais coup.

En toute hypothèse, la préfecture de Région va se prononcer sur le dossier Reynié. Comme, c’est le cas pour tous les autres candidats. La régularité des candidatures est examinée par le bureau des élections. Neanmoins, même en cas (probable) de blanc-seing, il restera des traces. Dominique Reynié peut compter sur ses adversaires pour saisir l’occasion de le déstabiliser.

Louis Aliot a immédiatement réagi en disant : ‘il va passer pour un charlot’. Cette réaction à chaud n’est que la première réplique d’une série de piques qui vont s’inviter dans la campagne.

Ce procès politique n’est pas le pire.

C’est évidemment une (éventuelle) faille juridique dans le dossier de Dominique Reynié qui serait le plus redoutable. En 2008, l’ex-secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy, Rama Yade a été rayée des listes municipales de Colombes en raison d’un contentieux autour de sa domiciliation sur la commune.

Laurent Dubois

Nota bene : Jean-Pierre Grand, sénateur LR, figure en 31ème position sur la liste de Philippe Saurel « Citoyens du Midi » dans l’Hérault. Quant au maire d’Onet-le-Château, Jean-Philippe Keroslian, il est candidat à une place éligible sur la liste aveyronnaise… de Dominique Reynié. 

[L’interview du Dimanche] Danielle Simonnet : « le PS n’a plus aucun argument à part celui du FN »

Depuis deux jours, les socialistes organisent un « référendum » sur l’Unité de la Gauche. Sympathisants et militants sont invités à déposer un bulletin dans des urnes éparpillées sur les boulevards ou les marchés. Danielle Simonnet s’exprime sur cette opération. Une opération qui suscite parfois de simples sarcasmes mais le plus souvent une vraie irritation à la gauche du PS. C’est le cas de Danielle Simonnet. La porte-parole nationale du Parti de Gauche est en colère. Elle renvoie les socialistes à leur trahison de la gauche. Et même de la République. Danielle Simonnet (une ex-socialiste qui a participé à la fondation du PG avec Jean-Luc Mélenchon) adresse un véritable avertissement au PS au sujet des régionales. Attention le péril FN ne suffira pas à sceller des ralliements au second tour.

Danielle Simonnet, porte-parole nationale du PG et Jean-Luc Mélenchon. Photo : MaxPPP

Danielle Simonnet, porte-parole nationale du PG et Jean-Luc Mélenchon. Photo : MaxPPP

Régionales 2015-Quel jugement portez-vous sur le référendum organisé, ce week-end, par le PS ?

Danielle Simonnet. Quelle mascarade. Le PS donne des leçons d’unité alors que ce sont les socialistes qui n’ont pas cessé de diviser la gauche. La loi Macron, ce n’est pas de gauche. La loi sur les retraites, ce n’est pas de gauche. La loi sur le Renseignement, ce n’est même plus la République. Le vrai référendum il aura lieu aux régionales. C’est à ce moment que le vrai référendum aura lieu : dans de vraies urnes et la sanction populaire ne fait pas de doute.

Régionales 2015-A quelles conditions une unité de la Gauche pourrait, selon vous, se produire ?

Danielle Simonnet. L’unité ne pourrait se faire que sur un programme de rupture. C’est ça qui est en jeu. L’unité, elle peut se faire dans le soutien aux salariés d’Air France (NDRL poursuivis suite à des violences commises sur des cadres d’Air France). Certainement pas en étant du côté des DRH et des patrons. Les régionales se préparent dans un contexte de rupture et c’est le PS qui l’a choisi.

Régionales 2015-Et l’argument du FN ? Une unité de toute la gauche pour faire front au Front ? 

Danielle Simonnet. Le PS n’a plus aucun argument à part celui du FN. Les socialistes ont renoncé au socialisme. Ils ne se sont jamais converti à l’écologie. Ils ont même renoncé à la République au travers de la loi sur le Renseignement. Le FN, comme le référendum, c’est juste pour discipliner l’autre gauche, la vraie gauche. Le PS essaie de culpabiliser les électeurs sur une division fautive. Mais le seul et l’unique responsable, le vraie fautif, c’est le PS.

Régionales 2015-Dans certaines régions, c’est le cas en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon, vous êtes allié au 1er tour avec Europe-Ecologie. Comment cela va se passer si les Verts veulent rejoindre le PS au second ?

Danielle Simonnet. Il y aura plusieurs cas de figure. Et le premier, c’est celui où l’on est en tête au 1er tour. Cela s’est produit aux municipales à Grenoble. Et là le PS n’était plus du tout dans l’unité. Il n’a pas soutenu nos listes. Le discours des socialistes sur l’unité est à géométrie variable. Dans ce cas, évidemment, nous nous maintenons au 2nd tour. Autre cas de figure, celui ou nous obtenons un score à deux chiffres. Si on fait plus de 10 points se posera la question de se maintenir. Et bien ce seront des assemblées régionales représentatives qui décideront. Ces assemblées sont composées de militants et de citoyens. Elles se réuniront le soir du 1er tour. Il y aura des discussions et elles prendront la décision. En aucun cas, il n’y a de préalable. Les assemblées décideront en toute liberté.

Propos recueillis par Laurent Dubois