20 Oct

Gérard Onesta et Philippe Saurel sur les mêmes rails

La « dure » vie d’un candidat en campagne, ce sont des kilomètres pour quelques minutes à une tribune. C’est que viennent de vivre Philippe Saurel, Dominique Reynié, Gérard Onesta et Louis Aliot. La Fédération Languedocienne des Travaux Publics a réuni les 4 principaux candidats sur une même estrade. Quatre fois deux minutes et pas d’échanges croisés. C’était le tempo imposé. Gérard Gnesta a respecté le cahier des charges. Il rentre de Montpellier avec le sentiment que son « aller-retour » a au moins permis de constater un accord avec Philippe Saurel.

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Gérard Onesta a fait un « aller-retour » Toulouse-Montpellier. Il rentre avec le sens du devoir accompli. Mais avec la conviction que le vainqueur, à l’applaudimètre, ce n’est pas lui. Hier, lors d’un exercice comparable à SciencesPo, il est sorti plutôt content. L’ambiance « potache » lui a convenu et plu. Face à la proposition, formulée par Carole Delga, d’un ordinateur pour « tous » les lycéens, il a pu répondre : « et moi je propose en plus un scooter avec deux pleins ». Gérard Onesta a « chahuté » la candidate socialiste sur la (trop) grande générosité d’une promesse électorale qui risque de faire le bonheur de familles « aisées ». Des famille dont les enfants sont déjà équipés et qui vont pouvoir revendre l’ordinateur offert par la Région sur Ebay.

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L’ambiance avec le Fédération des TP était différente. Les jeux de mots de Gérard Onesta ont été éclipsés par le succès de Louis Aliot. Gérard Onesta estime que c’est le leader du FN qui a remporté l’applaudimètre. Evidemment, cela le chagrine. Gérard Onesta regrette que les attaques contre la concurrence espagnole ou italienne aient été « plébiscité » par un public de patrons de travaux publics.

En revanche, il a apprécié une sorte d’entente cordiale et de consensus avec Philippe Saurel. Le maire de Montpellier a insisté sur les failles financières du projet de LGV Paris-Toulouse. Philippe Saurel a rencontré le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, qui lui aurait avouer une évidence : il n’existe aucun financement pour mettre sur les rails la LGV.

Gérard Gnesta est exactement sur cette ligne.

La tête de liste « Nouveau Monde » n’a pas forcément gagné des voix. Mais Gérard Onesta a pu constater qu’il partage la même voie que Philippe Saurel.

Ainsi va la campagne des Régionales. Des longues distances pour vivre, parfois, un rapprochement. Devant d’autres micros et d’autres publics, le même phénomène peut se reproduire. Mais s’il se répète de la même façon et avec le même concurrent (Philippe Saurel) cela va finir par intriger et même inquiéter.

Plus le 1er tour approche et plus les scénarios les plus improbables semblent crédibles. Evidemment, c’est un effet d’optique.

Un responsable des radicaux de gauche est prêt à parier sa chemise qu’une alliance de second tour entre Gérard Onesta et Philippe Saurel est possible. D’après lui, elle est même programmée. Cette personnalité « avisée » n’était pas dans la salle réservée par la Fédération Languedocienne des TP. Heureusement, il se serait convaincu que le « duo » Onesta-Saurel autour de la LGV préfigure une fusion.

C’est totalement irréaliste.

L’arc-en-ciel « Rouge-Vert » de « Nouveau Monde » n’est pas soluble dans le « saurelisme ». Mais, avec la te sou de la campagne, le moindre « indice » semble confirmer l’improbable.

Ainsi vont les Régionales.

Laurent Dubois