04 Juin

Municipales à Toulouse : menace judiciaire au PS

Les instances du PS veulent modifier la procédure d’investiture pour les municipales. Des militants estiment qu’il s’agit d’une violation des statuts et envisagent de porter l’affaire en justice.

Photo MaxPPP

Le PS 31 est en pleine crise. Les investitures aux Municipales à Toulouse suscitent de vives tensions. Au cœur du conflit se trouve une innovation : l’élargissement du vote militant aux sections de la Métropole. Jusqu’à présent, les socialistes de la ville Rose étaient les seuls à voter pour désigner la tête de liste toulousaine. Le dernier maire PS de Toulouse, Pierre Cohen, a notamment été investi sur cette base.

Selon nos informations, le 1er Fédéral de la Haute-Garonne veut que ça change. Sébastien Vincini souhaite étendre le vote pour les investitures aux sections de Tournefeuille ou encore de Colomiers. L’annonce de la nouvelle formule a été faite, ce lundi 3 juin, auprès de cadres du parti. Le bureau fédéral de ce 4 juin doit officialiser les choses.

Selon plusieurs sources, un des candidats en piste, Claude Raynal, trouve l’idée intéressante. Mais c’est loin d’être le cas de certains camarades de Sébastien Vincini. Une partie du PS considère que le vote métropolitain est contraire aux statuts. Selon eux, la manœuvre vise un seul but : verrouiller le vote et tordre le bras aux sections toulousaines. La principale victime de l’opération serait Romain Cujives car ses ses soutiens toulousains serait « court-circuités » par les votants de Tournefeuille et surtout Colomiers.

Pour contrecarrer ce plan, un opposant est prêt à saisir la justice. Le respect des statuts relève de la compétence des tribunaux.

Visiblement, des socialistes de la Haute-Garonne connaissent ce principe. Ils sont prêts à l’appliquer. La fédération du PS 31 a déjà connu des convulsions internes violentes, notamment lors des législatives de 2012. Mais ce serait la première fois qu’un juge judiciaire se retrouve en position d’arbitre.

Un des requérants (éventuel) assume : « on ne peut pas laisser passer des pratiques aussi archaïques (ndlr : modifier les règles d’investitures) surtout dans le contexte du moment. On a perdu des militants ceux qui restent sont dévoués et donnent beaucoup. On doit les respecter et surtout ils ne se laisseront pas faire ».

Laurent Dubois (@laurentdub)