Les Écologistes d’Occitanie comprennent la colère des « gilets jaunes » et des automobilistes. Mais le conseiller régional, Gérard Onesta, et l’élu toulousain, Antoine Maurice, sont favorables à une augmentation de la fiscalité des carburants.
« Pour éviter la catastrophe de l’augmentation de deux degrés de la température, il faut bien augmenter de deux centimes et même plus, le prix des carburants qui détruisent le climat et font, via la pollution, des dizaines de milliers de victimes chaque année ». L’argumentaire pourrait émaner d’Edouard Philippe ou d’Emmanuel Macron, mais il émane du chef de file régional des écologistes, Gérard Onesta.
Le président du Bureau de l’Assemblée du conseil régional est sur la même ligne que le gouvernement : la hausse de la fiscalité des carburants est nécessaire. Gérard Onesta est d’accord sur le fond avec l’Elysée et Matignon, mais il condamne la méthode :
Cela se fait dans une improvisation pathétique sans remise à plat complète de la fiscalité, équilibrée, négociée donc acceptable. C’est une faute lourde du gouvernement qui, s’il se souciait vraiment du climat, n’aurait pas octroyé « en même temps » à Total le droit de forage au large de la Guyane.
Gérard Onesta ne va pas revêtir un gilet jaune et il n’appelle pas au blocage des routes. L’élu dénonce « celles et ceux qui se contentent d’instrumentaliser les aigreurs et les détresses ». Mais l’élu écologiste demande des « mesures d’accompagnement pour aider les populations les plus faibles dans cette indispensable transition » écologique.
L’élu (EELV) toulousain, Antoine Maurice, est sur la même ligne : « la fiscalité carbone est utile et nécessaire à condition d’être juste. Il n’y a pas d’écologie sans justice sociale ». Le conseiller municipal à la mairie de Toulouse, « refuse d’opposer la menace de la fin du monde et la crainte de la fin du mois ».
Pour Antoine Maurice, « les colères sont légitimes donc (il) comprend la mobilisation du 17 novembre ». Un soutien et une compréhension mais une nuance : « il ne faut pas que ce mouvement ne reste qu’une coalition de rejet ».
Laurent Dubois (@laurentdub)