Des candidats PS aux législatives sont prêts à endosser l’étiquette « majorité présidentielle » en cas de victoire d’Emmanuel Macron.
Les batailles électorales, c’est toujours une affaire d’image. Et ça commence par les affiches électorales. En Haute-Garonne, des socialistes sont prêts à associer au traditionnel logo du PS l’expression « majorité présidentielle ». En langage courant, cela s’appelle un « parapluie » ou un « bouclier ». En effet, l’idée a germé après la défaite (cuisante) de Benoît Hamon. Elle est (surtout) populaire dans les rangs des « Vallsistes ». Selon une source (bien introduite rue de Solférino), le futur ex premier ministre de François Hollande défend cette stratégie. Bernard Cazeneuve serait même à l’origine d’une prochaine réunion (parisienne) pour formaliser l’opération « majorité présidentielle ».
En bord de Garonne, l’affaire prend une tournure particulière.
Une députée « macroniste », Monique Iborra, a saisi les instances nationales d’En Marche ! Pour la parlementaire (exclue du PS au moment des régionales), pas question de laisser ses anciens camarades réaliser une OPA. La contre-attaque n’est pas évidente. Juridiquement, « majorité présidentielle » n’est pas une marque déposée. Elle est libre de droit.
Les candidats de gauche, de droite et du centre, peuvent parfaitement jouer les « coucous ».
Un risque de récupération n’inquiète pas le représentant d’Emmanuel Macron en Haute-Garonne. Michaël Nogal déclare :
Si confusion il doit y avoir alors on clarifie les choses. Mais c’est très clair. Les candidats de la majorité présidentielle seront les candidats investis par En Marche ! On fera en sorte que nos candidats soient bien identifiés. on organisera une conférence de presse pour les présenter nos. Franchement ça ne pose pas de problème si Christophe Borgel sur la 9ème ou Martine Martinel sur la 4ème sont clairement identifiés comme des socialistes. Une étiquette ‘majorité présidentielle » ne changera rien.
Le camp d’Emmanuel Macron est au moins tranquille sur un point. Au sein du PS, tous les candidats ne souhaitent pas brandir la bannière « majorité présidentielle ». Et ceux qui envisagent la manoeuvre vont attendre les résultats du 2nd de la présidentielle pour se décider. La taille de la vague (rose) des « macronistes » non « macronistes » tout en étant « macronistes » sera fonction du score d’Emmanuel Macron.
Laurent Dubois (@laurentdub)