Le printemps 2017 est totalement dédié aux élections phares de notre vie politique : la présidentielle et les législatives. Mais, à Toulouse, l’ancien maire (PS) de la ville se projette en 2018 et dans les municipales.
Dans la ville Rose, il règne un micro-climat. Sur le plan national, tous les regards sont tournés vers l’Elysée et le Palais Bourbon. A gauche, à droite et au centre, tous les esprits sont obnubilés par la présidentielle et les législatives. Mais, pour un élu socialiste toulousain, les municipales, c’est maintenant.
L’ancien maire (PS) de Toulouse n’exclut pas de se représenter. Pierre Cohen annonce (dans les colonnes d’un hebdomadaire toulousain) qu’il rendra sa décision publique en 2018. Cette déclaration ne bouleverse pas vraiment le Capitole. L’entourage de l’actuel maire de Toulouse se contente d’un « on verra ça plus tard« .
Cette réaction prudente est parfaitement normale. Stop ou encore, Jean-Luc Moudenc n’a strictement aucune raison de s’exprimer et encore moins de se précipiter. C’est la même attitude du côté du PS. Silence radio. Plusieurs noms circulent. Nadia Pellefigue, Catherine Lemorton, François Briançon, Claude Raynal.
Mais, pour le moment, les ambitions restent confinées. Le mot d’ordre est d’attendre.
Pour un cadre du PS, le contre-pieds de Pierre Cohen est à la fois tactique et lié à la concurrence d’une candidate socialiste :
Pour Pierre Cohen, c’est toujours la vielle tradition du PS qui consiste à s’exprimer le lendemain d’une élection. Mais il a surtout compris que son ancienne garde rapprochée pousse Catherine Lemorton.
Pour un autre camarade de Pierre Cohen, ce sont les résultats de la présidentielle qui expliquent l’attitude de Pierre Cohen :
Pierre Cohen a soutenu Hamon. Il voyait Hamon président de la République et lui maire de Toulouse. Une victoire de Hamon lui aurait permis de reprendre la main au sein du PS car les militants ne le soutiennent pas vraiment. En dehors de 3 personnes (ndlr Isabelle Hardy, Giselle Verniole et Christine Stébenet), il est isolé. Il avait vraiment besoin d’une victoire Hamon ou du moins d’une « jolie » défaite avec un bon score. Ce n’est pas le cas et il a besoin de reprendre la main.
2020 c’est encore loin. Pierre Cohen a encore le temps. En revanche, les législatives c’est demain. Leur résultat impactera (directement) le principal concurrent de l’ancien maire de Toulouse : la députée de la 1ère circonscription, Catherine Lemorton.
Laurent Dubois (@laurentdub)