La candidature à l’élection présidentielle de Sylvia Pinel soulève un certain scepticisme. Des élus socialistes et même du PRG s’interrogent sur un point : le PRG peut-il financer les ambitions élyséennes de sa présidente ?
Dans la propre famille de Sylvia Pinel, des radicaux de gauche évoquent des difficultés financières. Un parlementaire PRG estime qu’une multiplication des candidatures aux législatives peut permettre de sortir de l’ornière. En effet, 50 candidats sur 50 circonscriptions permettent d’obtenir, pendant 5 ans et pour chaque voix obtenu, un financement de l’Etat.
Mais, en attendant, les radicaux de gauche ont-ils les reins assez solides ? Une présidentielle peut coûter jusqu’à 20 millions. Pour être rembourser par l’Etat (à la hauteur de 800 000 euros), il faut passer les 5 % des suffrages exprimés.
Quelles sont les finances du PRG ?
Selon le compte de résultat déposé en 2014 auprès de la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des financements politiques (CNCCFP), le PRG a perçu 1 557 040 euros au titre des aides publiques.
Cette somme représente l’essentiel des produits du PRG. 1 557 040 euros proviennent de l’Etat et le total des produits du PRG est de 2 137 053 euros. Autrement dit, 73% des produits du parti des radicaux de gauche sont issus d’un financement public.
Le PS donne 28 000
A cela, il faut ajouter 28 243 euros versés par un parti partenaire. Ce n’est mentionné dans le compte de résultat déposé auprès de la CNCCFP. Mais il s’agit du Parti Socialiste.
Les ressources propres au PRG, internes au parti, proviennent de 4 sources :
- Cotisations des adhérents : 149 540 euros
- Contribution des élus : 204 865 euros.
- Dons de personnes physiques : 106 611 euros.
- Facturation de services rendus pour les candidats en campagne électorale : 39 939 euros.
Dans la colonne des dettes, le PRG affiche 318 316 euros. Mais, au final, cela n’empêche pas un équilibre des comptes. Cette situation financière ne suffit pas à assumer le coût d’une campagne électorale. En revanche, cela permet d’actionner un levier : l’emprunt.
Laurent Dubois (@laurentdub)