La marche s’accélère. Premier meeting pour Emmanuel Macron. 3 000 personnes selon les organisateurs et un accueil sous des œufs lancés par des manifestants. L’enfant terrible du gouvernement agite l’actualité deux jours avant le 14 juillet . Pendant plus d’une heure, sans note (mais avec un prompteur), l’enfant terrible du gouvernement s’est exprimé devant une salle jeune et un parterre de personnalités.
Parmi les parlementaires présents, deux élus de la Haute-Garonne et du Lot. La députée Monique Iborra et le sénateur Gérard Miquel ont assisté au meeting de la Mutualité. Leur impression sur la prestation d’Emmanuel Macron.
La veuve de Michel Rocard. Des proches de l’ancien ministre et actuel commissaire européen, Pierre Moscovici. Les assistants du président de groupe PS à l’Assemblée. Beaucoup de jeunes (80% de la salle selon un participant) et une quarantaine de parlementaires. Des parlementaires qui ne sont pas tous socialistes. Les sénateurs PRG ne se sont pas déplacés. Comme la sénatrice de la Haute-Garonne, François Laborde, le précise : « On attend de voir. Nous sommes intéressés mais simplement observateurs. Nous sommes des observateurs intéressés. Il est ministre et peut être candidat nous le laissons être ministre et peut-être candidat« .
Du coté des radicaux de gauche du Palais-Bourbon, moins d’interrogations. Le député du Calvados, Alain Tourret, et son collègue des Hautes-Alpes, Joël Giraud, se sont déplacés. Dans la salle, ils n’étaient pas très loin de l’ex-socialiste Monique Iborra. Exclue du PS la semaine dernière, la députée de Haute-Garonne a répondu à l’invitation adressée par Emmanuel Macron. Monique Iborra ne regrette pas le déplacement : « la forme était excellente. C’est un discours qui n’est absolument pas technocratique et qui est intellectuellement brillant« .
Malgré un enthousiasme non dissimulé, la députée de la Haute-Garonne (proche de Manuel Valls) tempère son jugement sur le fond : « j’aurais aimé des choses plus précises. J’attends des précisions. Je me demande si le discours d’Emmanuel Macron peut parler au plus grand nombre. Je me demande s’il peut accrocher notamment les personnes qui sont dans la grande difficulté« .
La présence de Monique Iborra peut surprendre. La députée de la Haute-Garonne est Vallsiste. On ne compte plus les coups de dagues et les piques entre le locataire de Matignon et son ministre de l’Economie. La dernière en date remonte…à la veille du meeting de la Mutualité. Manuel Valls a lancé : « il est temps que tout cela s’arrête« . Mais Monique Iborra n’oppose pas les deux hommes : « Emmanuel Macron et Manuel Valls sont des réformistes et des progressistes et des hommes de gauche« .
L’autre représentant de la région Occitanie est sur la même ligne. Le sénateur du Lot établit également une filiation entre le premier ministre et Emmanuel Macron. Gérard Miquel donne une définition du Macronisme qui pourrait convenir à Manuel Valls : « une social-démocratie avec un libéralisme qui tient compte de l’humain et du social« . Néanmoins, cet ADN commun n’empêche pas Gérard Miquel de « voter » Macron : » Macron est un peu sur le même créneau que Valls. Il veut réformer le PS et dépasser les clivages. Mais Valls est contraint maintenant de ne plus dire ce qu’il disait avant la primaire ».
Laurent Dubois (@laurentdub)