Dans un précédent article, Régionales 2015 a évoqué la pelote d’aiguilles constituée par la déchéance de nationalité. Carole Delga est face à un dilemme. La députée PS du Comminges doit voter (solidarité gouvernementale oblige) la réforme défendue par Manuel Valls. Mais la présidente de Région est confrontée à une majorité de gauche et à un entourage qui sont hostiles au projet de Matignon. Mardi 12 janvier, à 11 heures, le groupe socialiste à l’Assemblée Nationale s’est réuni autour du premier ministre. Carole Delga était absente.
Au Palais-Bourbon, la réunion a été longue. Elle a duré plus de 2 heures. Selon un participant, le climat était apaisé et constructif. Manuel Valls a présenté le contexte et la feuille de route. La constitution d’un groupe de travail est évoqué. Christophe Borgel (numéro 3 du PS et député de Haute-Garonne) pondère : « pas vraiment un groupe de travail. Le président Urvoas (président de la commission des Lois) travaille ».
Le mardi 12 janvier, Carole Delga est en plein développement du haut débit, construction de collèges et sécurité des route. La présidente de Région assiste aux voeux du président du Conseil Départemental de la Haute-Garonne, Georges Méric. La députée du Comminges est loin d’être la seule absente. La salle réunissant les député(e)s PS est bondée. Mais beaucoup de parlementaires socialistes ont préféré les voeux de Jean-Christophe Cambadélis. Mauvais timing. Les deux événements se déroulent au même moment dans deux endroits distants de quelques centaines de mètres.
Le 4 février prochain, les travaux vont commencer à l’Assemblée. Le projet de texte sur la déchéance de nationalité va arriver sur les bureaux des députés. Carole Delga appartient à la Commission de la Défense. La députée du Comminges ne sera pas au coeur du chantier. C’est la commission des Lois et son président, Jean-Jacques Urvoas qui seront à la manoeuvre.
En revanche, lors du vote solennel à Versailles, les cérémonies de voeux seront terminées.
Impossible de ne pas se pronnoncer.
Laurent Dubois