C’est le feuilleton du début de mandat. La Nouvelle Assemblée Régionale va-t-elle compter dans ses rangs un groupe UDI ? Un élu Centriste est fermement opposé à cette hypothèse. Ancien membre de l’UMP et sénateur UDI de Haute-Garonne, Pierre Médevielle est un des opposants au projet. Avec son collègue Alain Châtillon (UDI mais qui siège dans le groupe LR au Sénat) et le maire Les Républicains de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, c’est un des acteurs du blocage. Dans une interview exclusive, Pierre Médevielle explicite sa position.
Régionales 2015-Le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde travaille à la création d’un groupe UDI au Conseil Régional. Que pensez-vous de cette initiative ?
Pierre Médevielle. C’est totalement inopportun. C’est le point de vue homogène et unanime des trois sénateurs du département (NDLR Haute-Garonne), Alain Châtillon, Brigitte Micouleau (LR) et moi même. Nous avons vécu une campagne des régionales difficile. Ce n’est pas le moment de rajouter une division à la désunion. La création d’un groupe est une décision parisienne. Pendant les régionales, Paris a souhaité retirer l’investiture UDI à Dominique Reynié. Paris a également souhaité que Dominique Reynié se retire entre les deux-tours. Nous sommes opposés, Alain Châtillon, et moi-même à ces décisions. Cela aurait fait le jeu du Front National. Paris ne connait pas les enjeux locaux et ferait mieux de consulter les sénateurs du département. Dans le sud, nous avons l’esprit cathare et nous n’écoutons pas forcément les parisiens.
Régionales 2015-Pensez-vous que, malgré les pressions nationales et la menace d’exclusion dont vous faites l’objet, un groupe UDI peut voir voir le jour ?
Pierre Médevielle. Cela parait compliqué. Deux élus UDI du Conseil Régional (Marielle Garonzi et Anne-Sophie Monestier) sur les cinq ne souhaitent pas participer à un groupe autonome. Dès lors, il faudrait trouver des alliances et je ne trouve pas cela cohérent.
Propos recueillis par Laurent Dubois