15 Jan

Régionales et départementales : l’équation insoluble de l’union de la gauche

Les premiers sondages commencent à tomber. Les listes ou binômes de candidats se constituent. Mais tous les accords ne sont pas encore signés. Même si une ligne se dessine : PS et ses alliés traditionnels d’un côté, EELV et LFI de l’autre.

Pour Myriam Martin conseillère régionale « il est encore temps de converger avec LFI » Photo : Facebook M.Martin

Pour Myriam Martin conseillère régionale « il est encore temps de converger avec LFI »

 

« On est toujours ouvert à la discussion ». Malgré cette phrase qui revient souvent, rien n’indique que la gauche avance unie pour les prochains scrutins. Sébastien Vincini qui est à la manœuvre pour la majorité départementale en Haute-Garonne annonce un « large rassemblement de gauche, citoyen et écologiste » autour de Georges Méric. Mais manquent à l’appel EELV et LFI.

Cuisine électoraliste »

« Quand on a rencontré le PS, explique l’animateur de l’équipe de pilotage d’EELV, on n’a constaté que le souhait de leur côté de travailler sur les cartes électorales et les postes. Une cuisine électoraliste… » « Tant qu’on n’est pas d’accord sur la politique et la gouvernance, ça nous paraissait prématuré » explique Pascal Barbier.

A l’opposé Sébastien Vincini évoque, dans un communiqué, les « bases d’une plateforme programmatique commune nourrie au cours de multiples rencontres ». Le vice-président socialiste sortant de Haute-Garonne décrit « une démarche qui a permis de faire naître un projet qui nous ressemble et qui nous rassemble ».

Chaque formation politique porte une grande responsabilité quant à la position qu’elle choisira de prendre aujourd’hui »

Et la majorité sortante haut-garonnaise et ses partenaires[1] de prévenir à travers un communiqué : « le mode de scrutin de ces élections est binominal par canton et ne permet pas la fusion entre les deux tours. De fait chaque formation politique porte une grande responsabilité quant à la position qu’elle choisira de prendre aujourd’hui, pour rassembler largement la gauche et les écologistes dès le premier tour ».

Du côté de la Région, chacun à gauche a bien observé le sondage tombé cette semaine, notamment LFI. « Il existe un espace politique pour les prochaines élections régionales pour une majorité écologique et sociale » selon Manuel Bompard et Myriam Martin les chefs de file régionaux pour le prochain scrutin. « EELV écarte toute discussion avec tout le monde, c’est irresponsable ! Il faut arrêter es bêtises. On peut discuter et mettre fin au sectarisme » prévient Myriam Martin.

Changer de braquet »

D’autant qu’EELV et LFI ont sans doute un objectif commun par rapport aux exécutifs départementaux et régionaux : « changer de braquet ». « Il faut une vraie rupture dans la gestion du département parce que les électeurs nous l’ont demandé » assure Pascal Barbier. « On souhaite faire une famille rassemblée autour de l’écologie et de la solidarité » avance l’animateur EELV en Haute-Garonne.

Selon lui, les discussions se poursuivent en Haute-Garonne. « On reviendra d’ici un mois vers nos militants pour voir avec quels partenaires nous partirons en campagne ». Au niveau régional « on a un peu de temps » explique Myriam Martin. « Mais avant fin février il faudra travailler sur la constitution de la liste ». Quant aux dates officielles des scrutins, on les attend toujours…

Patrick Noviello (@patnoviello)

[1] Génération(s), PS, PRG, PCF, Nouvelle Donne, Place Publique