2 000 autocollants. 500 affiches et des centaines de tracts. Les Jeunes Socialistes lancent une campagne pour dénoncer une augmentation du tarif jeune dans les transports. La mairie de Toulouse se défend. L’adjoint aux transports de Jean-Luc Moudenc et président de Tisséo, Jean-Michel Lattes estime que « le tarif jeune restera le tarif le deuxième tarif le moins cher de France avec 22 euros ».
Mais un responsable du Mouvement des Jeunes Socialistes ne l’entend pas de cette oreille. Daniel Molina sonne le tocsin : « On se mobilise car on craignait cette augmentation. On attendait de voir. Mais on connaît maintenant le détail et c’est plus grave qu’on pouvait le penser. La gratuité ne concernera plus que 2% des 100 000 étudiants ».
Pour Daniel Molina l’augmentation du tarif jeune ce n’est pas simplement moins de bénéficiaires. C’est également plus de formalités : « Il va falloir prouver sa qualité de boursier, se rendre dans une agence, constituer un dossier. Éventuellement relancer les démarches en cas de changement de situation ».
Daniel Molina pointe les conséquences du nouveau dispositif. Un dispositif qui doit entrer en vigueur début 2017. Pour le représentant du MJS « c’est un frein à la mobilité et à l’autonomie. Quand on est boursier, on regarde les revenus des parents. Certains jeunes sont en rupture familiale ou ne veulent pas dépendre des parents ».
Daniel Molina souhaite le maintien du système actuel. Un système introduit sous la précédente municipalité. Celle du socialiste Pierre Cohen. Les jeunes socialistes n’hésitent pas se priver de sommeil pour afficher, la nuit, des affiches au slogan évocateur : Hey Moudenc ! touche pas à mon tarif jeune.
Mais le MJS se projette également dans un Grand Soir municipal : « si nous gagnons la mairie en 2020, une de nos premières mesures sera de rétablir le système actuel ».
Un air de campagne électorale flotte sur les bus et le métro toulousains.
Laurent Dubois (@laurentdub)