Lors d’un meeting en présence de Nicolas Sarkozy, la maire de Montauban a prononcé un véritable réquisitoire. Dans un discours d’une dizaine de minutes, Brigitte Barèges s’est indignée du traitement infligé à un proche de l’ex-chef de l’Etat, l’ancien patron du renseignement, Bernard Squarcini. Mais l’ancienne avocate a également évoqué ses propres déboires judiciaires et son séjour au commissariat de police.
Face à 2000 sympathisants et Nicolas Sarkozy, Brigitte Barèges a pris la défense de Bernard Squarcini. :
J’ai été choquée, Nicolas, qu’on ait osé faire subir à lui, ce grand flic reconnu de tous, 48 heures de garde à vue. Quelle honte. Quelle bassesse. Depuis Christiane Taubira, la garde à vue est devenue un instrument d’humiliation politique des adversaires politiques.
Et pour la maire de Montauban, cet acharnement judiciaire vise Nicolas Sarkozy :
Personne n’est dupe de l’opération de déstabilisation politique qui vise à te déstabiliser Nicolas.
Je garderai toujours en mémoire mon passage dans les geôles du commissariat de police de Toulouse. Je faisais les 100 pas dans ma cellule parce que je n’osais pas m’asseoir sur la paillasse. J’étais scrutée dans mon intimité par des caméras de surveillance. La garde à vue est une épreuve proche de la torture mentale pour les gens honnêtes. Ces épreuves, tu les as connu toi aussi, Nicolas.
Laurent Dubois (@laurentdub)