13 Juil

LGV Bordeaux-Toulouse : le lent processus de la Grande Vitesse

LGV Bordeaux-Toulouse : on est loin des premiers coups de pioche... Photo MAXPPP

LGV Bordeaux-Toulouse : on est loin des premiers coups de pioche…
Photo MAXPPP

Nouvelle réunion mardi 12 juillet au ministère des Transports sur le thème du financement des Lignes Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Alors partenariat public-privé comme sur le tronçon Bordeaux-Tours totalement écarté ? Priorité à l’emprunt d’Etat avec participation des collectivités territoriales ? Pas de décision arrêtée pour l’heure mais un accord « sur les grands principes de la mission de financement ». Bref plus le chantier est grand, plus le processus qui mène à son lancement est long…

9 milliards d’euros c’est ce que devrait coûter la liaison Grande Vitesse entre Toulouse et Bordeaux. Hier,  ce sont 45 millions d’euros financés à 50-50 par l’Etat et les collectivités territoriales qui ont été débloqués pour poursuivre les études et engager les acquisitions foncières. 45 millions pour 9 milliards : un gravier sur des kilomètres de ballast… Alors a-t-on vraiment avancé sur le plan de financement ?

Priorité à l’emprunt ?

En tout cas les positions se sont clarifiées. On connaissait déjà celle de Carole Delga. La présidente socialiste de la Région Occitanie s’était rendue voilà déjà plusieurs mois à l’Elysée pour affirmer à François Hollande son refus d’un partenariat Public-Privé. Hier, c’est Jean-Luc Moudenc le maire Les Républicains de Toulouse et Président de la métropole qui a donné sa préférence pour « les emprunts de long terme ou le recours aux financements européens par le biais du plan Juncker ».

Mais peut-on pour autant parler de réelle avancée dans le dossier après la réunion d’hier ? Oui si l’on en croit Carole Delga pour qui « deux étapes décisives dans l’accélération du projet » ont été franchies. Pour elle, c’est « le protocole de financement avec l’ensemble des partenaires pour le printemps 2017 » qui a été lancé.

Envie de rapidité

Paradoxalement à cette impression de lenteur du processus, la Présidente de la Région « souhaite voir se concrétiser le projet au plus vite » et Jean-Luc Moudenc  « souhaite aller vite et prendre des décisions ». Dès septembre et lors de son prochain conseil, il engagera financièrement la Métropole toulousaine

Prochaine réunion au ministère des Transports à la mi-septembre. Un arrêt en gare de plus pour une ligne qui se veut grande vitesse…

Patrick Noviello