La contestation s’organise. En fin d’après-midi, mardi 1er mars, les syndicats étudiants et les mouvements de jeunesse de gauche se sont réunis dans les locaux de l’IEP Toulouse, rue des Puits-Cruisés. L’UNEF, le MJS, les Jeunesses Communistes et Sud Etudiant se sont retrouvés pour une première « inter-organisation » contre la réforme Valls-El Khomri.
Ce soir, mercredi 2 mars, le Mouvement des Jeunes Socialistes doit décider, en assemblée générale, s’il va battre le pavé. Mais, pour ses autres camarades de lutte, aucun doute. Les consignes nationales vont être suivies. La manifestation du 8 mars se prépare. Départ de la place Jeanne d’Arc à 11 heures pour défiler aux côtés de la CGT et des autres organisations de salariés.
Pour le moment, pas question de bloquer les établissements. Opérations de tractage. Assemblées générales dans les trois universités toulousaines : Le Mirail, Paul Sabatier et l’Arsenal. Les « étudiants-salariés » (une part importante de la population estudiantine) ne sont pas oubliés. Des actions ciblées seront menées. Notamment dans des « Mac-Do » qui emploient des bataillons d’étudiants.
Le secrétaire général de l’UNEF-Toulouse (étudiant à Sciences Po) est confiant sur la capacité de mobilisation des syndicats étudiants : « Tout le monde a entendu parlé de la réforme et les retours que nous avons sont positifs. Personne n’est indifférent et tout le monde est consterné par la réforme ». Adrien Leniard n’est pas simplement optimiste. Il est ambitieux et table sur un mouvement de fond et profond. « Le but est de mobiliser tout au long de la discussion de la loi. La manifestation du 9 mars n’est que la première mobilisation. Il y a également une autre grande date le 22 mars et une grosse mobilisation le 31 mars ».
Une contestation dure et qui dure mais pour quoi faire ? Obtenir un assouplissement de la loi « Valls-El Khomri » ? Adrien Leniard et ses camarades de l’UNEF ne sont pas dans cette optique. Le secrétaire général du syndicat étudiant est catégorique : » Nous nous mobilisons pour obtenir un retrait définitif du projet de loi. Pas de négociation. Un retrait définitif, c’est notre objectif« .
Laurent Dubois (@laurentdub)