Emmanuel Macron lance un plan pour lutter contre le communautarisme. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, soutient la démarche et annonce qu’il contribuera au combat contre l’islamo-fascisme.
Emmanuel Macron lance, ce 18 février, une stratégie de lutte contre le communautarisme et annonce des « mesures fortes ». Selon nos informations, le ministère de l’Intérieur est mobilisé pour préparer ce plan. Les services de renseignement mènent, depuis plusieurs jours, un travail d’identification et de recensement des candidats « communautaristes » sur les listes municipales. Des rapports de synthèse, département par département, doivent remonter à l’Elysée.
En Haute-Garonne, la mobilisation ne passe pas uniquement par les services de l’Etat. Jean-Luc Moudenc, annonce qu’il « prendra (ses) responsabilités de maire, dans la limite des pouvoirs (qui lui) sont conférés , pour agir et contribuer au combat ».
Jean-Luc Moudenc soutient l’initiative d’Emmanuel Macron. Pour le maire de Toulouse, « c’est bien au Président de la République, garant des institutions et de l’unité de la Nation, d’insuffler la volonté politique qui permettra de rétablir l’ordre et d’agir sans hésitation ».
Mais Jean-Luc Moudenc formule également des attentes. « Les annonces (ndlr : d’Emmanuel Macron) doivent être claires et d’application immédiate. Les déclarations, et surtout les actes, du Président de la République sur l’islamo-fascisme sont très attendus. Toulouse, ville de fraternité, ayant subi violemment l’intolérance religieuse dans son histoire, ne peut se résoudre à accepter avec fatalité la propagation de l’islamo-fascisme » estime le maire de Toulouse, candidat en mars prochain à sa propre succession.
Jean-Luc Moudenc dénonce « l’indifférence ou l’inefficacité de l’Etat depuis de trop nombreuses années » et cite, notamment, comme exemple d’inertie des pouvoirs publics « la mosquée illégale rue de Nivernais ».
La prise de position du maire sortant a fait réagir ses adversaires aux municipales. La liste, Toulouse anticapitaliste, dénonce une « grosse ficelle » visant à « attiser l’islamophobie bien présente dans notre société ». Pour Pauline Salingue et Nicolas Mousset, « le maire de Toulouse envoie un message en direction de son électorat le plus rétrograde qui est tenté par le vote Rassemblement National ».
Laurent Dubois (@laurentdub)