05 Fév

L’OPA (réussie) du PS de la Haute-Garonne sur Place Publique, un « mouvement 100% société civile »

Place Publique se revendique  » 100% société civile ». Mais le mouvement tend la main aux partis de gauche. Le PS de la Haute-Garonne répond à l’appel. Plusieurs personnalités socialistes seront présentes au meeting toulousain du 6 février.

Dans les locaux du PS 31

Fin 2018, des enseignants, étudiants, avocats et chef d’entreprise créent Place Publique. Le mouvement, issu de la société civile et porté par l’essayiste Raphaël Glucksmann, veut réunir les partis de gauche, sauf la France Insoumise. L’objectif est de fédérer le PS, le PC, le mouvement Génération-s de Benoît Hamon et Europe-Ecologie-Les Verts. Une échéance est fixée : les élections européennes du 26 mai 2019.

Le PS répond à l’appel. Samedi 2 février, Olivier Faure a appelé à une alliance avec Place Publique. Crédité de 2,5 points dans les sondages, les prochaines Européennes s’annoncent compliquées et même redoutables pour le PS. Les socialistes français risquent de disparaître de l’hémicycle européen. La formule proposée par Place Publique (une unité de la gauche non Insoumise) est la seule option pour éviter une Bérézina électorale.

Avant la prise de position (officielle) d’Olivier Faure, les socialistes de la Haute-Garonne étaient favorables à un rapprochement. Le 1er Fédéral, Sébastien Vincini, estime que « Place Publique est une belle initiative de dépassement et de rassemblement sur des valeurs de gauche ». Après l’annonce du patron du PS, les socialistes de la Haute-Garonne ont rapidement embrayé. Lundi 4 février, 48 heures après la déclaration d’Olivier Faure, le conseil fédéral de la Haute-Garonne a acté la stratégie d’union (et donc d’alliance avec Place Publique) du premier secrétaire.

Ce mercredi 6 février, Sébastien Vincini et une (forte) délégation de militants socialistes doivent assister au premier meeting toulousain de Place Publique. Selon nos informations, la proximité pourrait aller plus loin qu’un « acte de présence ». Une personnalité socialiste pourrait représenter (au niveau départemental) Place Publique. Le nom de Mathilde Maulat est évoqué. La jeune militante est une ancienne membre de l’équipe nationale du MJS. Mathilde Maulat est proche de Benoit Hamon. Toulousaine d’origine, l’ex responsable du MJS occupe maintenant des responsabilités (nationales) au sein de Place Publique.

Une autre hypothèse circule. Mais elle est évacuée par le principal intéressé : le patron du PS 31.

Sébastien Vincini estime que « peu importe celle ou celui qui en sera l’animateur ou l’animatrice. Pour ma part, je mets toute mon énergie à favoriser les convergences et le rassemblement. Je ne suis candidat à rien. Face à la montée des populistes et de l’extrême droite, nous devons créer une espérance collective. Place Publique est cet espace de combats communs où les individualités et les ego peuvent être mis de côté et les appareils de gauche classique dépassés ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

Après la publication de l’article ci-dessus, Place Publique indique le nom de son référent local : Jean-Baptiste Sieber.