L’ancien président (PS) du Sénat envisage une candidature pour les prochaines municipales à Toulouse. Jean-Pierre Bel plaide pour « rassemblement » incluant des personnalités En Marche.
La décision n’est pas encore arrêtée. Une (éventuelle) déclaration de candidature n’interviendra pas avant une vingtaine de jours. Mais Jean-Pierre Bel continue les consultations. L’ancien président socialiste du Sénat, est, selon ses propres mots, « en train de voir beaucoup de monde » et il « a encore des gens à rencontrer ». Ce n’est pas encore le temps d’une officialisation. Mais les tractations vont bon train.
« Je regarde s’il y a une faisabilité » déclare Jean-Pierre Bel. Le socialiste est prudent : « je ne vais pas mettre la tête sur le billot lors d’une compétition interne (ndlr : au sein du PS) ». Jean-Pierre Bel veut « voir si un rassemblement est possible ». Un rassemblement qui comprendrait des partis mais aussi des associations et des personnalités.
Parmi les composantes, Jean-Pierre Bel cite En Marche : « c’est un peu vers eux qu’il faut se tourner ». En Haute-Garonne, les marcheurs s’opposent s’agissant des municipales. Plusieurs députés (Jean-François Portarieu, Michaël Nogal) ne veulent pas soutenir le maire (LR) sortant. En revanche, Jean-Luc Moudenc est « sponsorisé » par Monique Iborra, Jean-Luc Lagleize, Sandrine Mörch, Sébastien Nadot, Elisabeth Toutut-Picard et le premier ministre, Edouard Philippe.
Ce schisme n’a pas échappé à Jean-Pierre Bel : « ils sont très divisés et je pense que certaines personnalités sont prêtes à retrouver leur famille politique ».
L’allusion est transparente. Plusieurs députés « macronistes » et le référent départemental En Marche sont des ex-socialistes. Le retour au « bercail » évoqué par Jean-Pierre Bel pourrait se traduire par la présence sur sa liste de Jean-François Portarieu ou de Michaël Nogal. Le référent départemental déclare, quant à lui, « être candidat à rien ».
Laurent Dubois (@laurentdub)
PS : Suite à la publication de l’article ci-dessus et aux premières réactions, Jean-Pierre Bel précise : « j’ai dit « c’est vers eux qu’il faut se tourner » dans le sens « c’est à eux qu’il faut le demander » et j’ai ajouté « s’ils veulent rejoindre un rassemblement de gauche. Je ne pensais pas forcément aux députés ».