Blandine Moudenc, cheffe de cabinet de son mari à Toulouse Métropole, est touchée par la nouvelle loi Belloubet de moralisation de la vie publique qui interdit les emplois familiaux. Elle va démissionner.
L’affaire Pénélope Fillon a des effets jusqu’à Toulouse. A la suite de l’affaire Fillon, nombre de candidats à l’élection présidentielle avaient promis de légiférer sur le sujet. Emmanuel Macron élu, c’est l’éphémère garde des Sceaux François Bayrou qui s’est attelé à l’écriture du texte. Après son départ du ministère de la Justice, le texte de loi a échu à la Toulousaine Nicole Belloubet. Après les aller-retours de l’été entre Assemblée Nationale et Sénat, la loi organique « pour la confiance dans la vie politique » a été adoptée le 9 août dernier. Dans la foulée, le Conseil constitutionnel a été saisi par le groupe Les Républicains. La haute-juridiction, dont est d’ailleurs issue Nicole Belloubet, doit se prononcer dans les jours qui viennent.
Si les juges suprêmes ne voient pas d’inconstitutionnalité dans cette loi, elle sera rapidement promulguée. Dès lors, la partie du texte de loi organique sur les emplois « familiaux » s’appliquera : interdiction des emplois familiaux de collaborateurs « pour la famille proche » (c’est à dire conjoints, partenaires de Pacs, concubins, parents et enfants mais aussi ceux du conjoint, partenaire de Pacs ou concubin) pour les ministres, parlementaires et exécutifs locaux, sous peine de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende, avec restitution des sommes versées.
Avant d’être élu maire LR de Toulouse en 2014, Jean-Luc Moudenc avait déjà embauché son épouse comme collaboratrice parlementaire. Arrivé au Capitole, il l’a d’abord nommée cheffe de cabinet adjointe à la Métropole puis cheffe de cabinet.
Dans l’entourage de Jean-Luc Moudenc on fait savoir que la nouvelle loi sera « bien évidemment respectée et appliquée par Blandine Moudenc ».
Une démission de son épouse qui va imposer une réorganisation de ses services à Jean-Luc Moudenc.
FV (@fabvalery)