Benoît Hamon, en lançant samedi son Mouvement du 1er juillet, a annoncé qu’il quittait le PS. Dans la région, ses proches, notamment Philippe Martin ou Pierre Cohen, vont adhérer au mouvement tout en restant au Parti Socialiste. Explications.
Le départ de Benoît Hamon du PS ne va pas s’accompagner d’une hémorragie de militants ou élus locaux socialistes. A la question allez-vous vous aussi quitter le Parti Socialiste, deux grands élus et proches de l’ex-candidat à la présidentielle, donnent la même réponse : non ! Il s’agit de Philippe Martin, président du conseil départemental du Gers, ancien député et ancien ministre et de Pierre Cohen, ancien maire de Toulouse, conseiller municipal et communautaire d’opposition.
« Benoît Hamon nous a réuni, explique Pierre Cohen, avant de faire cette annonce dans son discours samedi pelouse de Reuilly. Il ne demande pas que l’on quitte nous aussi le parti. Et pour une bonne raison : lui a besoin de sa liberté. Il ne veut pas créer un courant de plus au PS ou seulement rénover le parti. Il veut la reconstruction de toute la gauche. Et le PS doit y participer, de l’intérieur ».
En d’autres termes, les élus hamonistes restent au PS pour être des leviers pour l’ex-candidat qui veut recomposer la gauche. Surtout, c’est sous-entendu, en quittant le navire ils laisseraient les clés du camion à la frange la plus centriste du PS. Ce serait jeter le parti dans les bras d’Emmanuel Macron et là, toute recomposition de la gauche, avec les écologistes, les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon, le PS et une partie de la gauche serait impossible.
Les adhérents du futur Mouvement du 1er juillet auront donc la possibilité de garder leur carte dans un autre parti. Pour l’instant le mouvement n’en est qu’à ses balbutiements. Il lui faut trouver un statut juridique compatible avec l’appartenance à un parti politique, créer des émanations locales, trouver des référents départementaux. Un travail de longue haleine.
FV (@fabvalery)