C’est signé et même ratifié. L’accord entre Benoît Hamon et Yannick Jadot a été validé, ce dimanche 26 février, par les militants écologistes. En Haute-Garonne, Europe-Ecologie récupère une circonscription. Le PS doit retirer sa candidate. Problème. Le parti de Sylvia Pinel négociait avec les socialistes une place de suppléant sur la circonscription offerte aux écologistes. La redistribution des cartes oblige le PRG a revoir ses ambitions.
En Occitanie, les conséquences de l’accord signé par Benoît Hamon et Yannick Jadot se limitent à deux circonscriptions. Et c’est surtout en Haute-Garonne que l’impact est sensible. Une candidate socialiste doit laisser sa place à une candidate écologiste. Mais, en réalité, il existe une victime « collatérale » : le PRG.
Des discussions stoppées net.
Le président du PRG 31 s’est positionné pour être le suppléant de la socialiste, Sandrine Floureusses, sur la circonscription concédée à Europe-Ecologie. Pierre-Nicolas Bapt est également intéressé par être titulaire sur la 3eme circonscription. Mais s’agissant de la 5eme circonscription, la porte se referme. Le PRG doit se tourner vers les écologistes et c’est loin d’être gagné.
Selon nos informations, les écologistes n’ont pas l’intention de former un ticket avec le PRG.
L’effet domino de l’accord « Hamon-Jadot » risque également de porter sur une autre circonscription de la Haute-Garonne. Une source précise que les radicaux de gauche réflechissent à une suppléance sur la « 7ème ». Le conseiller départemental, Antoine Bonilla, est dans les starting-blocks. Problème, le PS pourrait concéder la circonscription au PC de Pierre Lacaze.
Après la « 5ème » et le blocus des Ecologistes, la « 7ème » et un barrage du PC ?
Rien n’est fait. Mais le patron des communistes de la Haute-Garonne a une qualité non négligeable aux yeux des socialistes : il est ouvertement anti-Mélenchon et il plaide depuis des mois pour un accord avec le PS. Selon nos informations, Pierre Lecaze s’active et c’est la 7eme circonscription (ciblée par le PRG) qui pourrait faire l’objet d’un accord.
Evidemment, cette éventualité est suspendue aux relations entre les communistes et la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Pour le moment, au niveau national, les deux composantes de « la gauche de la gauche » forment un attelage. Mais les sirènes des législatives peuvent être utiles au PS : fissurer le front commun en offrant des circonscriptions.
Que ce soit sur la « 5ème ou la 7ème circonscription, le PRG se retrouve au milieu d’un jeu de billard à plusieurs bandes. La seule porte de sortie pourrait se résumer à une suppléance de Cécile Ramos avec le député (sortant), Christophe Borgel sur la 9ème circonscription.
Mercredi 1er mars, le parti de Sylvia Pinel va se réunir en comité directeur.
Dans les rangs radicaux de gauche, l’échéance est attendue avec impatience.
Sur l’intranet du parti, un militant exprime ouvertement ses attentes : est-ce que le PRG va être « rétribué » pour sa fidélité au PS, Sylvia Pinel va-t-elle bénéficier d’un retour sur investissement grâce à sa participation à la primaire ?
La réponse à ces interrogations (largement partagées par les cadres et les militants du parti) se ramènent à des données chiffrées : combien de titulaires et de suppléants arrachés au PS.
Réponse dans les prochains jours.
Laurent Dubois (@laurentdub)