Pas de répit et de repos à droite. A droite, en Haute-Garonne, le sujet des investitures aux législatives est sur la table même en période de réveillons. Ce vendredi 23 décembre, sur le Blog politique de France3 Midi-Pyrénées, la présidente LR31, Laurence Arribagé affiche sa conviction : la victoire à la primaire de François Fillon ne va pas bouleverser les investitures attribuées l’été dernier.
Le représentant de François Fillon en Haute-Garonne, Jean-Marie Belin, répond à la parlementaire toulousaine.
Au niveau national, le ton est donné et la ligne est claire. Début janvier, François Fillon va ouvrir le dossier des investitures aux législatives. Sur le papier, les jeux sont faits depuis plus de six mois. 472 investitures ont été attribuées lors d’une commission nationale en juillet dernier. Seules 80 circonscriptions (sur 577) sont gelées et doivent faire l’objet d’une décision. Mais, « détail » qui change tout, ces arbitrages remontent à une autre époque. Celle de la présidence de Nicolas Sarkozy.
L’ancien patron des Les Républicains est à la retraite (forcée) depuis sa (cuisante) défaite à la primaire. Le nouvel homme fort de la droite souhaite prendre la main. Exclu des instances de l’appareil depuis des années (en raison du violent conflit avec Jean-François Copé puis du retour de Nicolas Sarkozy à la tête du parti), François Fillon veut récupérer les manettes. Des manettes qu’on lui refusaient et qui lui échappaient.
Jean-Marie Belin insiste sur la légitimité d’un retour de François Fillon dans le jeu des investitures :
De quel droit peut-on refuser au candidat investi et « patron » de fait des LR, de passer en revue, une par une, toutes les désignations dans toutes les circonscriptions de France ?
Le représentant de la François Fillon en Haute-Garonne ne contente pas de défendre la ligne nationale de François Fillon. Jean-Marie Belin estime que le plus grand (et peuplé) département de l’Occitanie n’échappe pas à la règle commune pour tous les départements de France et de Navarre.
L’extra-territorialité de la Haute-Garonne n’est pas encore avérée…Elles (ndlr les investitures) avaient été faites par d’autres et sans lui (ndlr François Fillon), il y a des mois. Restons démocrates.
Malgré ce recadrage, Jean-Marie Belin, ne plaide pas (forcément) pour une remise en cause des investitures.
Depuis quand une revue des effectifs, un passage en revue, un peignage sont-ils synonymes de remise en cause ? Cette confusion lexicale montre-t-elle une absence de certitude sur la qualité des pré-désignés ? Nous ne croyons pas à l’amalgame entre un tour d’horizon légitime et une remise en question !
Les précautions (oratoires) et les précisions (lexicales) de Jean-Marie Belin n’enlèvent rien au fond. Nationalement, François Fillon revendique le droit d’évaluer la qualité et la pertinence des investitures attribuées au temps de LR version Sarko. Localement, en Haute-Garonne, Jean-Marie Belin évoque également « un réexamen pour déterminer qu’elles sont les candidatures les plus efficaces« .
Cette précision a de quoi animer le reveillon des candidats en Haute-Garonne.
Laurent Dubois (@laurentdub)