19 Oct

La montalbanaise Olympe de Gouges première femme « statufiée » à l’Assemblée Nationale

Le buste d'Olympe de Gouges dans la salle des Quatre-Colonnes de l'Assemblée Nationale (Photo AFP)

Le buste d’Olympe de Gouges dans la salle des Quatre-Colonnes de l’Assemblée Nationale (Photo AFP)

Elle trônera en vis-à-vis de la sculpture de Jean Jaurès. Tout un symbole… Féministe née à Montauban en 1748 et recalée il y a deux ans pour une entrée au Panthéon, Olympe de Gouges sera donc le premier personnage historique féminin à faire son entrée dans la salle des Quatre-Colonnes. « Un clin d’œil à l’histoire en cette année du 225ème anniversaire de la déclaration des Droits de la femme et de la citoyenne » souligne la députée socialiste du Tarn et Garonne Valérie Rabault.

Entre ici Olympe de Gouges

Clin d’œil toujours… « Entre ici Olympe de Gouges » a lancé la socialiste Catherine Coutelle. La présidente de la délégation de l’Assemblée aux droits des femmes faisait ainsi référence à la formule d’André Malraux pour l’entrée de Jean Moulin au Panthéon.

La révolutionnaire Olympe de Gouge incarna aussi à son époque une forme certaine de résistance. D’origine modeste, autodidacte, veuve à 18 ans ayant refusé de se marier pour garder sa liberté, elle fut une femme de lettre et un personnage politique engagé. Ses combats : l’instauration du divorce, de droits pour les ouvriers au chômage ou encore l’abolition de l’esclavage. Certains de ses écrits figurent d’ailleurs dans le fond de la bibliothèque de l’Assemblée Nationale.

La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune 

Sur le piédestal de son buste : la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne où elle explique que « l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements ».

Parmi ses déclarations restées dans l’Histoire : « la femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune ». Une phrase plus que jamais marquante quand on sait qu’elle est morte guillotinée en 1793 pour avoir défié Robespierre et dénoncé l’arrestation des députés girondins.

Patrick Noviello (avec AFP)