15 Juil

Attentat de Nice : les réactions politiques en Occitanie

84 morts et un bilan qui peut s’alourdir dans les prochaines heures. Des dizaines de blessés en situation d’urgence absolue et des images de carnage. La France se réveille en état de choc. Un attentat a frappé Nice en plein feu d’artifice du 14 juillet. Dans notre région, l’émotion prend une dimension particulière. Toulouse et Montauban ont vécu, dans leur chair, le terrorisme.

(Photo : AFP)

(Photo : AFP)

Sur la promenade des Anglais, le mode opératoire est inédit : un camion transformé en arme pour une tuerie de masse. En mars 2012, Mohamed Merah a utilisé un scooter pour se déplacer, des armes de poing et un pistolet mitrailleur. Le nombre de victimes sur Toulouse et Montauban est moins élevé qu’à Nice. Mais, sur le côte d’Azur, comme en 2015 dans la ville Rose et le Tarn-et-Garonne, c’est le même climat de sidération et de tension.

Réaction des élus d’une Région qui a connu les heures noires d’une attaque terroriste.

Carole Delga, présidente de Région :

 Depuis hier soir, toutes nos pensées vont vers Nice, qui a subi une attaque ignoble et effroyable.
Je veux rendre hommage aux victimes, ces femmes, ces hommes, ces enfants qui s’étaient rassemblés, comme des millions d’autres Français, pour un moment de convivialité et de partage.
Je veux assurer les forces de sécurité et de secours de tout le pays de notre solidarité à l’heure où leur mobilisation est essentielle.
Au nom des habitants de notre Région, je veux adresser à nos voisins du Sud de la Région Provence Alpes Côte d’Azur notre amitié et notre compassion.
La France a été touchée en son cœur le 14 juillet, jour de sa fête nationale, date symbole de la liberté dans le monde entier. Après les attentats de Paris de janvier et de novembre 2015, cette attaque inhumaine vise notre société et nos valeurs.
Face à cette menace, comme rarement notre pays en a connu, l’unité nationale est primordiale. C’est cette unité, associée à la vigilance de toutes et de tous et l’esprit de responsabilité, que nous parviendrons  ensemble à surmonter cette épreuve. Plus que jamais, Notre République doit être forte et implacable »

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse :

 

Brigitte, Barèges, maire de Montauban :

 Le jour du 14 juillet, c’est symbolique. C’est un attentat contre la République et un pied de nez à l’annonce faite par le gouvernement sur la fin de l’Etat de l’urgence. C’est terrible, terrible. Evidemment j’ai une pensée pour les familles. On doit malheureusement vivre avec une crainte permanente et on ne peut pas empêcher un illuminé de frapper. On ne peut pas renoncer à la fête. Et, à partir du moment ou il y a de la foule, quand quelqu’un veut tuer par n’importe quel moyen, c’est impossible de l’empêcher. A Nice, c’est avec un camion. Mais cela aurait pu être un couteau. Il faut toujours s’attendre à ce que ce soit possible. A Montauban, ville d’arrivée du tour de France, l’arrivée était à côté de la caserne ou Merah a frappé. Il y avait le GIGN et des moyens de secours prépositionnés »

Pierre Cohen, ancien maire de Toulouse :

Grande tristesse pour toutes les personnes décédées et blessées par cet acte horrible et tragique. Nous pensons à leurs familles et à leurs proches. Nous devons rester forts face à toutes ces violences qu’elles soient acte de barbarie ou de démence ».

Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne, rapporteure générale du budget

Après Charlie Hebdo et le Bataclan à Paris, Nice vient d’être la cible d’une attaque terroriste épouvantable. C’est une horreur absolue et cette fois elle a aussi enlevé la vie à des enfants.
Je présente toutes mes condoléances aux familles et aux proches des victimes, tout mon soutien aux blessés.
Mes pensées vont aussi vers les policiers, gendarmes, militaires, forces de secours qui sont intervenus dans des conditions extrêmement difficiles.
Nous sommes en guerre contre la barbarie. Cette barbarie frappe la France, elle a aussi frappé dans de nombreux pays. C’est un combat sans relâche »

Christophe Borgel, député de la Haute-Garonne, numéro 3 du PS

L’heure est au rassemblement derrière nos forces de l’ordre, nos services de secours, nos services de santé. L’heure est au rassemblement derrière le gouvernement et le président de la République. Refusons les polémiques qui ne sont pas dignes du drame qui a frappé Nice. Refusons les déclarations intempestives qui voudraient faire croire à nos concitoyens qu’il y a des moyens qui peuvent empêcher tous les actes. Ce n’est pas vrai. Nous devons sans cesse renforcer nos moyens et le gouvernement l’a fait dans la police, la gendarmerie, le renseignement, la justice. Nous devons sans cesse adapter notre arsenal juridique face à une menace aux formes nouvelles et nous avons voté plusieurs lois à l’Assemblée. Nous devons agir contre Daesh en Syrie, en Irak et nos forces armées sont engagées sur ces théâtres extérieurs. Nous avons démantelé des réseaux, évité des attentats mais le risque zéro n’existe pas. 0% de précaution équivaut à 100% de risques mais 100% de protection ne conduit pas à 0% de risques, il faut le répéter et que nos concitoyens en soit conscient »

Gérard Onesta, président du bureau de l’assemblée régionale :

Philippe Saurel, maire de Montpellier :

Chaque 6 mois, la France devient une scène d’horreur avec des actes terroristes répétés. Cette fois-ci Nice a été frappé. Je ne peux qu’exprimer ma solidarité envers toutes les familles touchées et envers les forces de l’ordre et ceux qui assument les soins de première urgence, sur le terrain et dans des hôpitaux improvisés qui font malheureusement penser à des hopitaux de campagne dans une zone de guerre. Personne n’est à l’abri du terrorisme. Il peut frapper partout et tout le monde »

Sébastien Nadot, candidat à la présidentielle (mouvement des progressistes)

Laurent Dubois (@laurentdub)