Un mandat n’est pas le seul moyen pour « retourner » au Conseil Régional. Denis Parise va retrouver, début mars, un hôtel de région qu’il a quitté en décembre dernier. L’ancien élu PS souhaitait rempiler à la fin de son premier mandat de conseiller régional. Mais les urnes en ont décidé autrement. La figure emblématique du combat des Molex va toutefois continuer à exister sur la scène de la politique régionale. L’ex syndicaliste de la CGT va être en charge, auprès des élus régionaux PS, du développement économique mais également des relations avec les syndicats.
Des syndicats internes au Conseil Régional et dont la gestion est stratégique dans la Fusion en cours.
En vingt-deuxième position sur la liste haute-garonnaise de Carole Delga, Denis Parise n’a pas été élu. Le score obtenu par la candidate socialiste au 1er tour (23,98% des suffrages exprimés) et les négocations d’entre deux tours (et les places offertes aux candidats de Gérard Onesta) lui ont été fatals.
Depuis ce demi-échec de décembre 2016 (la candidate socialiste est élue mais le conseiller régional sortant est battu), Denis Parise était collaborateur de groupe (PS) au conseil départemental. L’ex-syndicaliste va donc refaire des cartons à peine défaits et reprendre le chemin du conseil régional. Comme le précise une source, son travail va être celui d’un collaborateur de groupe c’est-à-dire un travail politique.
Contacté par téléphone, Denis Parise précise sa feuille de route : « Je suis en charge des dossiers économiques mais je vais suivre 4, 5 ou 6 élus sur leurs dossiers. Le nombre d’élus n’est pas encore complètement arrêté mais je vais essayer faire le lien avec les organisations syndicales internes à l’hôtel de Région« .
On peut être tenté de voir dans le retour de Denis Parise à l’Hôtel de Région un lot de consolation.
Un dédomagement après son élimination aux élections régionales de décembre dernier. Dans un contexte de vive tension entre le PS et les syndicats autour de la réforme du code du travail, il est également possible de considérer que le parti socialiste a besoin d’un vernis social.
La lutte des Molex remonte aux années 2009. Son souvenir s’estompe. Mais Denis Parise demeure une figure de la lutte sociale.
En revanche, une chose est certaine. L’arrivée d’un ancien syndicaliste auprès du groupe PS peut être utile et mettre de l’huile dans les rouages de la Fusion. La CGT a publié un tract pour dénoncer l’existence des doublons dans la nouvelle organisation de Midi Pyrénées Languedoc Roussillon.
Dans les services, on parle d’une concurrence entre Toulouse et Montpellier et de deux Conseils Régionaux qui fonctionnent en parallèle.
Denis Parise a changé de côté. Il n’est plus derrière les banderoles et il ne bat plus le pavé.
Mais son expérience des bras de fer peut être utile à son nouveau patron : Carole Delga.
Laurent Dubois (@laurentdub)