Le week-end des 24 et 25 octobre est censé être, sur le calendrier, un week-end de repos. Pour de nombreux midi-pyrénéens et languedociens, il est synonyme de vacances. Mais pour les candidats en campagne, c’est l’effervescence.
La droite et le centre sont en pleine ébullition. L’affaire Reynié a transformé le week-end en « chaudron » bouillant. Mais, pour des raisons différentes, le climat n’a pas été plus calme à Gauche. Evidemment, difficile d’atteindre sur l’échelle de Richter le niveau de séisme des Républicains. Mais il y a eu des secousses de l’autre côté de l’échiquier politique.
A Gauche, entre un candidat aux régionales PS et Cécile Duflot les tweets ont fusé. Un des colistiers de Carole Delga,Remi Demersseman-Pradel, a « vertement » réagi à la présence de la responsable « écolo » lors d’un hommage à Rémi Fraisse.
Un an après la mort tragique du jeune manifestant à Sivens, plusieurs manifestations se sont déroulées dans la Région. Mais, aux yeux de Rémi Demersseman-Pradel, la présence de Cécile Duflot relève de la récupération politique.
Les Verts et le PS ont vocation à se retrouver au second tour. Mais, en attendant, la campagne n’est pas (toujours) pavée de roses. Il ne faut rien exagérer. Les relations entre Gérard Onesta et Carole Delga ne sont pas épineuses. Mais ce petit épisode (sans conséquence politique) montre que les nerfs peuvent être rapidement à vif.
Autre friction : une lettre ouverte (pas piquée des vers bien qu’elle soit en prose) adressée par la tête de liste en Haute-Garonne de Philippe Saurel à Carole Delga. Visiblement, Mathilde Tolsan a regardé notre émission de samedi. Une émission qui avait pour invitée : Carole Delga.
Les propos tenus par la tête de liste PS-PRG sur le plateau de France 3 Midi-Pyrénées ont suscité une vive réaction de la représentante haute-garonnaise du maire de Montpellier.
La contre-attaque porte sur les personnes et les brevets de sincérité politique. Cela s’appelle du « ping-pong « par supports interposés. La télé d’un côté. Facebook-twitter de l’autre.
A la différence des échanges entre Cécile Dufflot et Rémi Demersseman-Pradel, le « clash » était prévisible. Depuis le début de la campagne, les tirs tendus entre le PS et le camp Saurel sont fréquents. Mais il existe un point commun entre les deux échanges.
Les adversaires du moment deviendront peut-être les alliés de demain. C’est très probable s’agissant d’Europe-Ecologie et du PS. Mais c’est également possible du côté du duel « Saurel-Delga ».
Le verdict des urnes imposera des ralliements. Pas forcément des ralliements avec une signature au bas d’un accord. Mais au minimum des transferts de voix entre des « sauréliens » de gauche qui préféreront le rose pale de Carole Delga au bleu marine de la droite ou du FN. Du côté du PS, il faudra bien siphonner toutes les voix pour finir en tête.
Toutes ces combinaisons n’enlèvent rien à une évidence qui crève les yeux.
Les piques et polémiques entre la gauche et la gauche (sans parler de l’affligeante affaire Reynié) risquent d’alimenter un parti. Un « vrai-faux » parti qui menace de devenir le 1er parti des Régionales. Celui des abstentionnistes.
Laurent Dubois