La semaine dernière, samedi 10 octobre, les centristes de la Région ont organisé une réunion de crise à Toulouse. Philippe Folliot (député du Tarn), Philippe Bonnecarrère (sénateur du Tarn) et Pierre Médevielle (sénateur de la Haute-Garonne) ont sorti tambours et trompettes (médiatiques) pour dénoncer le mauvais comportement de leur allié LR.
Suite à la réunion, deux jours auparavant, des instances nationales des Républicains, l’UDI est entrée en résistance. Les centristes dénonçaient des promesses non-tenues (concernant notamment des têtes de liste dans le Lot et le Gers) et menaçaient de rompre les amarres.
Lors de la réunion toulousaine, l’idée d’une liste autonome a même été brandie. Un communiqué de presse au ton menaçant fixait un nouveau rendez-vous : le samedi 17 octobre. C’était aujourd’hui. Il ne s’est rien produit. Et pour cause.
Les responsables et élus des fédérations UDI du Languedoc-Roussillon et de Midi-Roussillon ont reçu un mail indiquant une évidence qui ne date pas de la semaine dernière : les discussions sont toujours en cours au niveau national.
Cette « renationalisation » n’a rien de surprenant.
Néanmoins, du côté des instances régionales de l’UDI, cela s’appelle une « chandelle » (ou l’art de se faire intercepter en l’air). Une chandelle qui se termine par un renvoi aux vestiaires.
Au delà du casting du match (un capitaine national ou régional), les résultats, pour Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon sont au rendez-vous. L’UDI a remporté une tête de liste dans les Pyrénées-Orientales. Cet essai transformé soulève une violente grogne des Républicains 66 et suscite même une démission.
Néanmoins, Jean-Christophe Lagarde peut revendiquer une victoire.
Laurent Dubois