13 Oct

Debout La France : « Nos listes sont déjà constituées ! »

Damien Lempereur, candidat tête de liste "Debout La France". Photo MaxPPP

Damien Lempereur, candidat tête de liste « Debout La France ».
Photo MaxPPP

Damien Lempereur se démultiplie entre Tarbes où il travaille, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon où il fait campagne et Paris où il est membre du bureau national de DLF. Mais à moins de deux mois du premier tour, la tête de Liste affiche une confiance assumée.

 

Il le dit en toute franchise : il ne pensait pas constituer ses listes aussi rapidement. « La nomination de Dominique Reynié nous a bien aidés » confie sans détour Damien Lempereur. « Reynié a vraiment du mal à incarner Les Républicains » poursuit-il. Le candidat de la droite et du centre serait-il trop « droite molle » ? L’ancien directeur stratégique de la campagne présidentielle de Nicolas Dupont-Aignan en 2012 acquiesce. « Reynié incarne tout ce qui rend dingues les militants du parti Les Républicains».

 

D’ailleurs le candidat DLF se targue d’avoir récupéré pas mal de déçus de chez « Les Républicains ». « Dans le Tarn, Jean-Marc Bardou nous a rejoint et avec lui 50 anciens militants UMP. En Ariège, Jean-Etienne Hannequin, ancien secrétaire départemental adjoint LR est désormais le nôtre. En Tarn et Garonne, nous recevons également beaucoup de coups de mains de personnes écartées par Reynié. Enfin dans les Hautes Pyrénées, le conseiller départemental José Marthe fera prochainement conférence de presse commune avec nous».

 

« Une alternative patriotique mais républicaine »

 

La raison de ces prises de guerre, au-delà de Dominique Reynié ? « Beaucoup d’ex-UMP se sont sentis perdus dans la reformation de leur nouveau parti qui incarne une droite trop molle et mondialiste. On commence à incarner une droite sûre de ses valeurs sans tomber dans les dérapages » analyse Damien Lempereur. « Nous offrons une alternative patriotique mais républicaine contrairement au Front National »

 

Et la tête de liste de Debout La France de s’enthousiasmer : « Vous vous rendez compte ? Pour l’heure nous sommes crédités de 4% dans les sondages sans citer « la marque » Dupont-Aignan. C’est qu’il y a quelque chose ! » Et Damien Lempereur de s’enorgueillir de ses 150 personnes présentes lors d’une réunion publique en Aveyron alors que Laurent Wauquiez tenait meeting le même soir. L’objectif visé est de recueillir 10% des suffrages au premier tour. « En Languedoc-Roussillon, nous avons toujours fait des bons scores ». « Nos listes se sont constituées rapidement. Nous les déposerons le 2 novembre et d’ici là il y aura encore des surprises… »

 

« On veut faire le ménage »

 

Alors Debout La France semble séduire militants et candidats de droite, mais que propose ce parti au juste ? « On veut faire le ménage » lance d’entrée Damien Lempereur quand on lui parle de programme.  « Je suis le seul candidat à avoir signé la charte Anticor contre la corruption et pour l’éthique en politique ». Un candidat qui propose que les élus soient indemnisés en fonction de leur présence, un candidat qui veut diviser par deux le nombre de vice-présidence et qui souhaite que tout élu condamné pour corruption soit inéligible à vie.

 

Sur le plan économique, DLF prône la priorité aux entreprises nationales et locales, qui n’emploient pas de travailleurs détachés et ce afin d’éviter le dumping social. « Une de nos premières actions si nous sommes élus sera de demander l’annulation de la cession de l’aéroport de Toulouse. C’est scandaleux que la Région n’ait pas réagi alors qu’on cède nos bijoux à nos concurrents ! »

 

Enfin concernant la réforme territoriale, Damien Lempereur rappelle que son parti s’y est opposé dès le début. « Maintenant, il faut corriger le tir car tout va aux métropoles. On appauvrit nos territoires ». Mais même avec 10% des suffrages que pourraient bien faire quelques élus DLF dans un hémicycle aussi grand ? « C’est une proportionnelle donc une chance pour la démocratie. Je ne veux pas présager que Dominique Reynié restera le chef de la droite une fois élu. Il risque d’être minoritaire au sein de la droite. Nos idées seront alors entendues. Et puis nous n’hésiterons pas à voter un projet de gauche s’il est cohérent ».

 

Patrick Noviello