Cet après-midi, Philippe Saurel devait boucler son tour de piste des têtes de listes départementales. Le maire de Montpellier et leader des « Citoyens du Midi » vient d’annuler la conférence de presse prévue dans le 13eme et dernier département : l’Ariège.
Cette investiture était doublement symbolique. Il s’agissait de la fin du commencement. Avec Pamiers, Philippe Saurel terminait un cycle départemental entamé en juillet dernier. Cela le rapprochait du vrai début : la validation de ses listes. Pour un homme politique comme Philippe Saurel (qui ne dispose pas des réseaux et du vivier de candidats d’un parti), la seule présentation de listes est un « événement » politique. Cela mesure sa capacité à s’implanter hors de son fief montpelliérain. Mais aussi sa force d’attractivité et la capacité de « résistance » d’un PS qui est la principale « cible » de Philippe Saurel.
Mais l‘Ariège est également, en soi, un symbole. C’est une terre dans laquelle le PS est, de plus en plus, concurrencé par la « gauche de la gauche ». L’époque Bonrepaux (du nom de l’ancien président historique du département) est révolue. La carte électorale bouge (avec notamment des percées du Front National). Mais l’Ariège reste un département « verrouillé » par le PS et donc une terre inhospitalière pour Philippe Saurel. Pour les « Citoyens du Midi », le département est un (petit )challenge. La constitution d’une liste une victoire en-soi.
L’annulation, dans la dernière ligne droite, de la conférence de presse ariégeoise n’est pas simplement liée à un problème d’agenda. Mais, d’après Philippe Saurel, c’est une simple péripétie. Il déclare :
L’Ariège, ce n’est pas cuit mais ce n’est pas mur
D’après nos informations, le nom de Michel Teychenné circule et l’intéressé est prêt à franchir le pas. Mais, à la place de l’ancien député (PS) européen (proche de Lionel Jospin), Philippe Saurel préférait le profil d’une femme.
A suivre
Laurent Dubois