Après un dimanche au Grau-du-Roi, dans le Gard, Louis Aliot se prépare pour un lundi toulousain. Demain, à 11 H 30, le leader régional du Front National va faire une conférence de presse place du Capitole. Au menu des propositions agricoles. Détail dans un entretien qui revient également sur le dernier sondage publié et la déclaration de Robert Ménard concernant les réfugiés venus de Syrie.
Régionales 2015 – Quel va être le menu de votre conférence de presse ?Vous venez à Toulouse pour présenter vos candidats en Haute-Garonne ?
Louis Aliot. Pas encore. La commission d’investiture interviendra le 21 septembre. Mais je peux vous dire que des femmes seront là. Je viens pour présenter un plan Marshall pour la ruralité. Il faut une aide massive pour les agriculteurs et notamment des aides à l’installation.
Régionales 2015–Vous pouvez être plus précis ? Vous pouvez citer une de vos propositions ?
Louis Aliot. Le développement des circuits courts. Il doit y avoir une vraie politique régionale en la matière. Il faut rapprocher la production des lieux de consommation. Il faut des aides massives pour favoriser le concept. C’est bon pour l’environnement, pour les revenus des agriculteurs et cela favorise le fameux « patriotisme économique ».
Régionales 2015–Jeudi dernier, un sondage OpinionWay pour « Europe-Ecologie » a été rendu public. Il vous donne en tête au 1er tour avec 27 % mais vous êtes battu au second tour. Votre réaction ?
Louis Aliot. C’est un excellent point de départ. On doit pouvoir accrocher les 30 points. Mais le point le plus important c’est que les sondages ne mesurent jamais les 2nd tours. Bien sur, ils fournissent des chiffres. Mais ils ne veulent rien dire car c’est une question de dynamique au 1er tour et les cartes sont rebattues en fonction du résultat des urnes. A gauche, je me demande comment vont faire Europe-Ecologie et le Front de gauche pour rejoindre le PS au 2nd tour après s’être combattu au 1er. Il ne suffira pas de dire que le programme, c’est la lutte contre le FN.
Régionales 2015–Votre adversaire c’est qui ? La gauche ? Dominique Reynié ?
Louis Aliot. C’est la gauche qui détient les 2 régions (NDLR Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon). Mais c’est une gauche minoritaire et divisée. Je suis la seule alternative parce que je suis d’ici. Je connais parfaitement la mécanique des régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. J’ai siégé dans les deux conseils régionaux. Et quant à Dominique Reynié, on se demande pourquoi il a échoué dans notre région. En plus, c’est un européaniste convaincu. Il aurait pu être sur la liste d’un Martin Malvy ou d’une Carole Delga.
Régionales 2015-L’accueil des réfugiés venus de Syrie occupe la Une de l’actualité. Pensez vous que le dossier va s’inviter dans la campagne des régionales ?
Louis Aliot. Oui cela peut jouer. J’attends de savoir si Carole Delga va en accueillir à Martres-Tolosane (NDRL commune de Haute-Garonne dont elle est maire). On n’entend pas Dominique Reynié qui ne dit rien sur le sujet. Mais, quand on va voir arriver des réfugiés dans les campagnes pour occuper des logements que les français espéraient occuper cela va faire réagir les habitants de la région. Je suis partisan du principe « charité bien ordonnée commence par soi même ».
Régionales 2015- Vous êtes d’accord avec la position du maire de Béziers, Robert Ménard ?
Louis Aliot. J’ai vu une vidéo dans laquelle Robert Ménard vient expulser avec des policiers municipaux des réfugiés qui occupent illégalement un logement. On doit commencer par là et faire respecter les lois. Après je pense que les maires de gauche qui veulent accueillir des réfugiés doivent commencer à le faire chez eux, à leur domicile, au lieu de le faire financer par le contribuable.
Propos recueillis par Laurent Dubois