Le grand bal des prétendants, c’est fini.
Ce soir le guichet ferme. Plus possible de déposer des candidatures PS pour la tête de liste aux régionales.
Un guichet pas vraiment encombré. Trois aspirants seulement. Et, dans les faits, deux concurrents. Christian Teyssédre et Carole Delga. Cette dernière présente un ticket avec le Languedocien Damien Alary. Symboliquement une candidature commune a été déposée. Mais la distribution des places est claire : la tête de liste sera la ministre de François Hollande et le numéro 1 bis le président sortant du Languedoc.
Du côté de l’UMP. Pas de dépôt de candidature. De calendrier à respecter. Ou de militants à consulter.
Valérie Pécresse est en charge de l’animation des Régionales (d’ailleurs elle a animé une réunion lundi à laquelle ont participé des représentants de Midi-Pyrénées). Christian Estrosi est responsable de la commission d’investiture. Et, bien évidemment, Nicolas Sarkozy assurera, au minimum, les arbitrages.
Du côté des conseillers régionaux sortants de la future SuperRégion (une quarantaine d’élus midi-pyrénéens et languedociens) des réunions et des discussions se déroulent réguliérement.
Parmi eux, un nom circule de manière persistante et insistante. Celui de Jean Castex.
Maire de Prades (Pyrénées Orientales) depuis 2008, il est entré au Conseil Régional en 2010. Jean Castex sera candidat aux départementales de mars prochain. Mais il est intéressé par la présidence de la future SuperRégion. Le gersois d’origine fait preuve d’une audace que ne partage pas un de ses « compatriotes ».
Le socialiste Philippe Martin a refusé de mener de front les deux élections. Jean Castex prend le pari qu’il est possible de jongler entre le département et la Région.
C’est un vrai pari.
Risqué et plein d’aléas.
Un échec au mois de mars (date des départementales) peut fermer la porte des régionales. Un succès ne garantie rien. Il va falloir expliquer et justifier le jeu de billard à deux bandes.
En attendant, Jean Castex a un atout tactique dans sa manche.
La conquête de la SuperRegion reste aventureuse. Mais dans la course aux investitures, il dispose d’un atout maitre : Nicolas Sarkozy.
L’ancien secrétaire général de l’ex président conserve, de son passage à l’Elysée, une ligne directe avec l’actuel patron de l’UMP.
Le chemin électoral est escarpé. En revanche, la route d’une investiture est ouverte.
Il existe d’autres candidats en piste (notamment Bernard Carayon, l’ancien député du Tarn et actuel maire de Lavaur). Mais Jean Castex dispose, parmi le pack des impétrants, d’un statut à part. Cela ne signifie pas qu’il va finir par transformer l’essai. Néanmoins, il porte un maillot siglé Sarko. Un maillot qui peut faire la différence.
Laurent Dubois