15 Juil

Socialistes en quête de cohérence

 

 

Yann Galut, Valérie Rabault, Alexis Bachelay, Karine Berger, les fondateurs de "Cohérence Socialiste" .AFP PHOTO / MATTHIEU ALEXANDRE

Yann Galut, Valérie Rabault, Alexis Bachelay, Karine Berger, les fondateurs de « Cohérence Socialiste » .AFP PHOTO / MATTHIEU ALEXANDRE

Cette semaine, quatre députés PS dont Valérie Rabault lancent « Cohérence Socialiste » un « collectif », une « sensibilité » souhaitant permettre plusieurs « débats interdits».  

Alors quels sont ces débats interdits ? « De nombreux sujets n’ont pas été réglés lors de la discussion du collectif budgétaire. Les problèmes vont ressurgir à la rentrée lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2015 . Et personne ne se propose de recréer des liens. C’est cette jonction qu’il faut assurer »  explique au Nouvel Observateur la rapporteure du Budget.

A l’heure où François Hollande a tenté une nouvelle fois de défendre son pacte de responsabilité lors de son interview du 14 juillet, une des co-fondatrices de « cohérence socialiste » n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat, toujours dans le Nouvel Observateur : « les syndicats patronaux et salariés ont un problème de représentativité, qui est à l’origine des tensions de la conférence sociale ».

L’europe, c’est Tatie Danielle

Autre sujet interdit ? L’Europe. Et pas seulement suite à la débâcle de la dernière campagne : « Le seul qui l’a relancé c’est Mattéo Renzi, en expliquant que l’Europe est un peu comme une vieille tante. L’Europe c’est Tatie Danielle ! » assène Valérie Rabault. Voilà un franc-parler qui fait du bien. Espérons que si le collectif trouve l’oreille de ceux qui sont aux manettes, il ne le perdra pas.

« Cohérence Socialiste »  combien de division, dans le sens effectif ? « Il y a derrière nous et avec nous énormément de militants, des élus, des parlementaires qui vont nous rejoindre » assure le député des Hauts-de-Seine, autre cofondateur. Principalement des frondeurs ? Valérie Rabault : « Il faut écouter ce qu’ils disent sur le fond. Leur démarche est intéressante. Mais quelle alternative politique proposent-ils ? On ne comprend pas bien. Nous, nous situons dans la majorité. Notre but est de faire réussir ce gouvernement. » Et de l’intégrer, lui ou le prochain ?

Patrick Noviello