Pour nos internautes régionaux qui ne sauraient pas qui est Philippe Saurel, sachez qu’il est le nouveau maire de Montpellier. Chirurgien-dentiste de 57 ans, il s’était présenté en mars dernier comme candidat dissident face au socialistes investi Jean-Pierre Moure, président de l’agglomération, et l’avait emporté, si ce n’est à la surprise générale, contre tous pronostics.
Hélène Bekmézian nous raconte dans un remarquable article du Monde daté de ce mercredi 9 juillet, les ambitions de cet homme qui n’hésite pas aujourd’hui à déclarer « la région m’intéresse ». Et de préciser évidemment que cette région c’est celle qui regrouperait Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.
Alors Toulouse qui mangerait Montpellier, tout cela n’était qu’une fable, des rumeurs ou des craintes venues de nos voisins sudistes ? Rappelons au passage que 65 des 67 conseillers régionaux languedociens ont voté contre ce rapprochement emmené par leur actuel président Christian Bourquin, vent debout.
A l’heure où des voix béarnaises, notamment des députés des Pyrénées Atlantiques qui vont déposer un amendement en ce sens aujourd’hui, demandent un rapprochement Aquitaine-Midi-Pyrénées, Saurel, lui, semble convaincu que la carte de la réforme actuelle peut valoriser sa région : création d’une réelle métropole montpelliéraine, satisfaction des audois proches de Toulouse. Reste pour lui à convaincre les héraultais qui craignent l’absorption et les gardois plus tournés vers Marseille…
Patrick Noviello