« Je n’ai aucune carte politique et je n’en prendrai aucune ». L’avocat est ferme et définitif. Guy Debuisson se dit toutefois assuré du soutien de l’UMP et de l’UDI du Lot. Surprenant se diront certains pour cet ancien vice-président du Conseil régional sous l’étiquette radicaux de Gauche (1998-2004). « Beaucoup de Radicaux ne voteront pas pour l’actuel maire socialiste (N.D.R : Jean-Marc Vayssouze faure ) » explique le nouveau candidat.
Une candidature surprenante d’autant plus que l’UDI et l’UMP semblaient respectivement déjà avoir leurs candidats en les personnes d’Ellen Dausse et Roland Hureaux. « Il a fait 6,8% aux dernières Municipales, moi j’y vais pour gagner » riposte Guy Debuisson. « De toute façon si un candidat est investi par le national, les instances locales ne le soutiendront pas ». « Une union jamais réalisée jusque là » voilà ce qui selon Maitre Debuisson légitime ce que d’autres qualifieront de « parachutage ».
Pourquoi pas Toulouse ?
Quand je lui demande s’il n’aurait pas préféré Toulouse, celui qui est aussi président du Comité Régional Olympique Sportif répond sans détour. « Cela m’aurait plu évidemment mais il faut être réaliste. Comment trouver une place entre Cohen et Moudenc. Même si ce sont deux personnes que je respecte, pour moi le vrai combat des chefs c’était Baudis-Malvy, au lieu de cela on est allé chercher l’un à Ramonville et l’autre a fini par se faire battre ». Et l’avocat de poursuivre en expliquant que ce ne sont pas les personnes qui vont être choisies dans la métropole mais les étiquettes : « les néo-toulousains ne connaissent ni Moudenc ni Cohen ».
Pourquoi donc ce choix de Cahors pour le célèbre avocat pénaliste toulousain ? « J’y ai beaucoup d’amis, j’y ai également organisé beaucoup de compétitions sportives, il y a plusieurs mois qu’on m’a sollicité. Et puis c’est une ville en panne sèche. Elle mérite beaucoup mieux en termes de créations d’emplois comme en termes de sport » avance celui qui est aussi grand maître de la Grande Loge Française.
Programme et liste
Son programme ? L’homme est trop malin pour en donner les grandes lignes : « mes adversaires en feraient un copier-coller ». Sa liste ? « On commence à beaucoup m’appeler mais je préfère laisser venir, il faut trouver les bons spécialistes, en urbanisme notamment. » Celui qui s’annonce comme « le candidat de la société civile » compte bien garder l’ensemble de ses activités tout en menant campagne. Une campagne qu’il débutera dès ce vendredi en rendant visite aux commerçants du centre-ville.
Patrick Noviello