26 Avr

Edito : PS en Midi-Pyrénées, la fin d’une époque ?

7,84%, c’est le meilleur score départemental obtenu chez nous par Benoît Hamon, en Haute-Garonne. L’Ariège est l’un des trois départements métropolitains (avec la Dordogne et la Seine-Saint-Denis) à donner la victoire à Jean-Luc Mélenchon. Quant à l’Occitanie, remportée aux élections Régionales il a un an et demi par Carole Delga, elle offre à peine plus de 6,5% au candidat socialiste.

A la fédération du Parti Socialiste à Toulouse, dimanche 23 avril. Photo France3 Pascale Lagorce

A la fédération du Parti Socialiste à Toulouse, dimanche 23 avril. Photo France 3 Pascale Lagorce

Alors où va le PS sur les terres de Jaurès ? Benoît Hamon, peut-être déjà sans illusion, avait choisi Carmaux pour son dernier discours. En son temps, Lionel Jospin avait pour fief électoral Cintegabelle dans le Lauragais qui a voté dimanche majoritairement FN. Il avait connu lui aussi en 2002 les affres d’une campagne stoppée dès le premier tour. Mais les socialistes croyaient s’en être relevés. Effet d’optique ? C’est un certain François Hollande qui avait alors repris les rênes du parti.

Delga, Arif, Pinel, Baylet, le Président de la République sortant, à travers ses gouvernements successifs, avait su remercier Midi-Pyrénées de son soutien. Qui se souvient aujourd’hui qu’au début du quinquennat Hollande, le Président du Sénat se nommait Jean-Pierre Bel, ancien maire socialiste de Lavelanet et parlementaire de l’Ariège ? Que vont devenir aux prochaines législatives les têtes d’affiche PS de Midi-Pyrénées à l’Assemblée Nationale : Valérie Rabault, rapporteure du budget, ou encore Catherine Lemorton, présidente de la commission des affaires sociales.

La période est aux turbulences pour le PS. Mais cette fois-ci une reconstruction semble inévitable. Si l’on se réfère uniquement aux résultats de ce premier tour, la principale force de gauche du pays s’appelle désormais « La France Insoumise ». Dans plusieurs de nos départements, notamment le Tarn où le FN a viré en tête dimanche, les Communistes appellent au rassemblement de toutes les forces de gauche en vue des Législatives.

A l’image du Lot, de nombreux élus ont fait le choix du candidat Macron. Le PRG, l’allié d’autrefois toujours avide d’accords électoraux, a également quitté le navire. Les nombreux vallsistes encore souriants il y a peu au meeting d’Hamon au Zénith de Toulouse, se retrouvent certes aux manettes localement mais en rase campagne électorale. Ils devront eux aussi se positionner en vue des prochaines échéances. Dimanche soir, la fédé toulousaine du PS s’est vidée rapidement. Sur ce scrutin Présidentiel, les Socialistes ont divisé par quatre le nombre de leurs électeurs en cinq ans.

Patrick Noviello (@patnoviello)