Drame humain et loi économique d’airain. La désindustrialisation mobilise le cœur et le cerveau. La détresse des salariés, souvent la rancœur, parfois la colère. Face à ces maux, les mots et les préconisations d’un sénateur-entrepreneur. Au milieu, une crise de foi : la rationalité économique repousse. Trop de patrons « voyous » et un sentiment d’injustice dressent un mur de défiance.
Samedi 16 avril La Voix Est Libre planche sur un rapport parlementaire. Le sénateur Chatillon vient présenter ses réflexions sur l’industrie française. Renforcement de la recherche, aide aux PME, incitations fiscales.
Le catalogue est classique. Il est pertinent. Malgré tout, l’adhésion est difficile.
Les fermetures d’usines, l’abandon de certaines filières et la fin des grosses unités – faisant vivre des centaines familles est – peut-être – « logique ». La disparition du mineur carmausin ou du filateur ariégeois est – peut-être – inévitable.
Le citoyen retient surtout un fait : l’Economie est une grande faucheuse. Elle coupe la tête des ouvriers. Ils ne se relèvent jamais d’un licenciement.
Cette impression de « casse sociale » favorise les « coups de gueules ». Face au sénateur Chatillon et ses réponses économiques, Myriam Martin – porte-parole du NPA- crie. Elle n’apporte aucune solution. Elle ne propose aucun remède.
Elle se contente d’exprimer un sentiment général.