Ciel dégagé sur le Conseil Régional. DSK ou Aubry ? Aubry ou Hollande ? Un mail – envoyé à la première secrétaire – dissipe enfin le brouillard. C’est Martine Aubry.
Pendant des semaines, Martin Malvy a esquivé. Langue de bois et ligne de fuite « répondaient » à la question : « quel candidat pour les primaires ? ». Le suspense est levé.
Le choix n’était pas évident. A priori l’équation était sans inconnue. Martin Malvy est Fabiusien. Fabius soutient. Malvy rejoint.
En fait, c’est plus compliqué.
Depuis des mois, Laurent Fabius a choisi son camp. Un camp aujourd’hui dissout.
Il portait l’étendard DSK. Avant sa mise au cachot, Dominique Strauss-Kahn était son « champion ».
Or Martin Malvy n’a pas marché au son du « canon ». Il faut attendre début juin pour connaître sa position. Ce décalage – dans le temps – n’est pas innocent.
Le « Fabiusisme » de Martin Malvy a des racines profondes : entrée dans le gouvernement Fabius, croisade contre le Traité Constitutionnel Européen, promotion d’une candidature Fabius aux primaires de 2006. Sans parler, d’un tout puissant directeur de cabinet – Philippe Joaquim –, ancien collaborateur du député de Seine-Maritime.
Malgré cela, Martin Malvy est resté longtemps en retrait. Pourquoi ?
Une défiance, une méfiance à l’égard de la procédure des primaires. En coulisse, le président de Région avoue son manque d’enthousiasme.
Mais, c’est aussi et surtout une affaire politique. Un manque d’appétit pour le style et le social-libéralisme de DSK.
D’un Mal – la fin de DSK – peut naître un Bien.
Martin Malvy n’a plus besoin de faire contre mauvaise fortune bon cœur.
Martine Aubry est plus à Gauche que l’ancien patron du FMI. De plus, elle est première secrétaire.
Le légitimisme et la fibre « rose » de Martin Malvy sont satisfaits.
Une seule chose manquait : le dire. Ou plutôt l’écrire.