Le député (Modem-Majorité Présidentielle) Jean-Luc Lagleize défend un amendement pour assouplir l’interdiction de manifester prévu par la loi anti-casseurs. Le parlementaire veut restreindre cette interdiction aux personnes déjà condamnées.
La loi « anti-casseurs » a été adoptée en 1ère lecture à l’Assemblée. Une adoption qui a suscité une vague d’abstention dans les rangs de la majorité. Le député (Modem) de la Haute-Garonne défend un amendement pour répondre à la principale critique adressée à la proposition de loi : la possibilité pour les préfets de prononcer des interdictions de manifestation. Jean-Luc Lagleize estime que cette prérogative administrative doit être réservée aux personnes ayant déjà fait l’objet d’une condamnation ou de poursuites.
Lors du débat à l’Assemblée, le groupe Modem a déposé un amendement allant dans ce sens. Il a été rejeté par 2 voix. Jean-Luc Lagleize estime qu’en 2nde lecture (après le passage du texte au Sénat), les lignes vont bouger. Il est confiant et considère que « cela peut permettre de rassurer notamment la gauche ».
L’avenir et la poursuite de la navette parlementaire (entre le Sénat et l’Assemblée) diront si le pronostic de Jean-Luc Lagleize se confirme.
Mais une chose est certaine. Les votes « contre » et les « abstentions » ne visaient pas uniquement les modalités de l’interdiction de manifester. C’est l’absence de contrôle par un juge qui est au cœur des critiques émanant des rangs parlementaires mais aussi du milieu judiciaire.
L’éventuelle adoption de l’amendement Modem ne suffira pas à calmer les oppositions.
Laurent Dubois (@laurentdub)