L’ancien maire socialiste, qui vient de rejoindre Génération-s de Benoît Hamon, dit qu’il « ne sait pas » s’il sera candidat aux élections municipales en 2020. Il doute que le PS soit en mesure d’imposer sa stratégie comme en 2008 et 2014 et table sur une unité plus large à gauche pour combattre Jean-Luc Moudenc.
Qui sera le candidat de la gauche face à Jean-Luc Moudenc aux municipales à Toulouse en 2020 ? Il faudrait être devin, astrologue, médium pour le dire aujourd’hui. Les concurrents sur la ligne de départ sont nombreux, au Parti socialiste, chez les Insoumis ou désormais chez Génération-s, le mouvement de Benoît Hamon que l’ancien maire de Toulouse vient de rejoindre.
S’il n’a jamais dit, depuis sa défaite en 2014, qu’il ne serait pas candidat en 2020, Pierre Cohen, qui vient de quitter le PS pour rejoindre le mouvement de Benoît Hamon, explique clairement aujourd’hui que cette perspective n’est pas exclue. « Je ne sais pas si je serai candidat en 2020 », a-t-il dit à France 3. C’est une façon de dire qu’il sera « peut-être » candidat.
En quittant le Parti socialiste, Pierre Cohen se libère d’une charge : celle de passer par le filtre du vote des militants pour désigner, comme en 2007, le futur tête de liste. Et cette situation n’est pas pour lui déplaire : « Cette fois, il n’y aura pas d’hégémonie comme les fois précédentes. Le parti socialiste présentera un candidat ou une candidate, il ou elle ne sera pas forcément adoubé(e) par les autres forces de gauche ».
Avant de se positionner définitivement, Pierre Cohen veut voir comment le contexte national et local évolue. Nationalement, ce sont les élections européennes de 2019 qui seront déterminantes : peu fédérateur pour le corps électoral, ce scrutin est en revanche un marqueur pour les différents camps politique et notamment pour la gauche dont la vision de l’Europe varie considérablement. Localement, ce sera la capacité de Jean-Luc Moudenc à réunir son camp mais aussi plus largement, notamment les macronistes, qui sera déterminante : si la droite et le centre sont unis dès le premier tour, la gauche aura le plus grand mal à partir éparpillée au combat.
Pierre Cohen appelle de ses voeux à une unité de la gauche toulousaine en 2020. Il ne lui déplairait pas que cette unité passe par lui, comme candidat ou comme vecteur de dialogue entre les différentes composantes de la gauche. Mais le chemin est encore long et semé d’embûches pour convaincre les Insoumis, portés par le score historique de 30 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle à Toulouse, les socialistes, les écologistes et Génération-s de travailler à une liste commune dès le premier tour des municipales… S’entendre sur un nom, sur un programme, sur un projet pour Toulouse… Mission impossible ?
FV (@fabvalery)