Le 2 janvier 2018, Catherine Séguin va être nommé préfète du Gers. La variété de son CV dénote par rapport aux « normes » de la préfectorale. Mais, un point biographique ressort également. Catherine Séguin est la fille de l’ancien ministre et président de l’Assemblée Nationale, Philippe Séguin.
Après Bayonne et les Pyrénées-Atlantiques, Catherine Séguin va poursuivre son parcours préfectoral dans le Gers et à Auch. La nouvelle préfète succède à Pierre Ory. Ce dernier est muté dans les Vosges. La nouvelle locataire du 3 place du préfet Erignac dans la cité auscitaine n’est pas vraiment une préfète comme les autres. Les membres de la préfectorales sont majoritairement issus du même moule : Sciences Po et l’ENA.
Catherine Séguin a fait ses études en Angleterre et en Allemagne. Âgée de 48 ans, la nouvelle représentante de l’Etat dans le Gers a travaillé dans deux cabinets ministériels (enseignement supérieur et Industrie), au commissariat général du Plan, dans une collectivité, deux groupes privés, auprès des chambres françaises de commerce et une chaîne de télévision avant de rejoindre, en 2011, la préfectorale. Le Gers est le quatrième poste qu’elle exerce en préfecture. Mais c’est la première fois qu’elle va occuper la fonction de préfète de département.
Catherine Séguin a laissé de son passage à TV5 Monde l’image d’une professionnelle effacée et efficace. Elle est également connue pour avoir être une proche d’un ancien premier ministre et candidat à l’élection présidentielle : François Fillon.
Ce parcours riche et varié n’est pas la seule particularité de Catherine Séguin. La préfète du Gers est la fille d’une figure de la Ve République, Philippe Séguin.
Ministre des Affaires Sociales de l’emploi pendant la Cohabitation (1986-1988), Philippe Séguin a présidé l’Assemblée Nationale de 1993 à 1997 avant de terminer sa vie publique en tant que premier président de la Cour des Comptes.
Gaulliste social, intransigeant et avec un tempérament « volcanique », Phillipe Séguin a, notamment, imprimé dans les livres d’histoire son opposition au traité de Maastricht. Un débat, organisé à la Sorbonne, face à François Mitterrand, le 3 septembre 1992, reste gravé dans la mémoire nationale.
Extrait du débat
Catherine Séguin s’est exprimée sur sa relation avec son père. Dans un portrait publié par un journal local, la nouvelle préfète du Gers confesse l’admiration qu’elle « a toujours » eu envers Philippe Séguin.
Laurent Dubois (@laurentdub)