Le sénateur (UDI) de la Haute-Garonne relativise la toxicité du glyphosate. L’ancienne ministre de l’écologie, Delphine Batho, dénonce une collusion entre Pierre Médevielle et le géant des biotechnologies, Monsanto.
L’accusation prend la forme d’une allusion. L’ancienne de l’écologie, Delphine Batho, estime que le sénateur Pierre Médevielle reprend « tous les éléments de langage » du groupe Monsanto au sujet du glyphosate. Le parlementaire a déclenché une violente polémique en relativisant la toxicité de l’herbicide commercialisé par le géant américain. Delphine Batho ne dénonce pas ouvertement une entreprise de lobbying. Mais l’ex ministre sous-entend (clairement) une proximité entre le parlementaire et l’industriel.
Propos de @p_medevielle sur le #glyphosate : « Il a utilisé tous les éléments de langage de #Monsanto au mot près, à la virgule près (…) C’est un déni scientifique (…) C’est très grave », juge @delphinebatho. #DirectAN #QDActu pic.twitter.com/mQO2AnXbJS
— LCP (@LCP) 14 mai 2019
Contacté par France 3 Occitanie, Pierre Médevielle dément toute proximité avec Monsanto. Le sénateur estime qu’il exprime une position personnelle et regrette « une névrose collective » s’agissant du glyphosate. Une phrase entretient le doute sur une éventuelle collusion entre le sénateur et le groupe américain.
Pierre Médevielle estime que le glyphosate n’est pas plus toxique que la charcuterie. Or Monsanto développe le même argument.
Pour Pierre Médevielle, il n’existe, de sa part, aucune intention de reprendre la communication de l’agro-industriel. « J’ai trouvé la charcuterie dans le classement de l’OMS. Rien à avoir avec les éléments de langage de Monsanto. Le glyphosate est classé 2D, cancérigène peu probable, et il est indiqué « comme la charcuterie ».
Laurent Dubois (@laurentdub)