05 Fév

Législative en Haute-Garonne : une visite ministérielle met le feu entre le PS et En Marche

Une invitation à une visite ministérielle met le feu entre le PS et La République En Marche. En toile de fond, un vrai enjeu : l’élection d’un député sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne.

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Le parti socialiste de la Haute-Garonne est en colère et le fait savoir. En cause la participation du candidat En Marche ! Michel Montsarrat à une visite ministérielle de Laura Flessel au CREPS de Toulouse, le jeudi 1er février. Le PS 31 publie, sur son compte Twitter, un listing indiquant que le restaurateur luchonnais et ex-rugbyman a été invité en qualité de… député. Cette mention est, évidemment, douteuse et pour le moins maladroite. Elle néglige un « détail » : le nom du député de la 8ème circonscription de la Haute-Garonne ne sera pas connu avant mars prochain et… le vote des électeurs.

Pour les socialistes de la Haute-Garonne, l’erreur est une véritable faute. C’est même « un événement grave » et il s’agit d’une « utilisation frauduleuse de l’Etat mis au service de la campagne de son candidat ».

 

Contacté par France 3 Occitanie, Michel Montsarrat minimise la polémique :

J’ai été invité en tant qu’ancien sportif pour assister à un match de foot. On m’a proposé d’assister à une réunion avec la ministre. C’était intéressant et nous étions 25 dans un gymnase. Des élus socialistes étaient présents. Il n’y a pas de quoi en faire toute une affaire. Le parti socialiste ferait mieux de s’occuper des vrais problèmes. Il n’en manque pas dans le Comminges et ailleurs

Le candidat En Marche ! réplique en renvoyant les socialistes à l’annulation de l’élection du député PS du Comminges :

Le PS ferait mieux d’expliquer pourquoi nous allons revoter. Il parle d’une simple erreur administrative. Mais c’est parce qu’il y a eu des irrégularités. Avant de faire de soi-disant leçon de morale, il ferait mieux de nettoyer devant leur porte. S’ils veulent salir cette campagne et la rabaisser, ils vont en payer les conséquences

Après une polémique autour du tribunal d’instance de Saint-Gaudens, l’affaire du CREPS de Toulouse est la seconde escarmouche dans une campagne qui s’annonce paradoxale. Une campagne d’une faible intensité sur le fond (du moins pour le moment) et avec des poussées de fièvres autour de points de crispation.

Laurent Dubois (@laurentdub)

04 Fév

Législative Haute-Garonne : le très médiatique François Ruffin entre dans le match

Le député France Insoumise, François Ruffin, vient soutenir le candidat « mélenchoniste » dans le Comminges. Réunion publique et rencontre avec des agriculteurs. Mais le soutien se fera également, crampons aux pieds, et qui prendra la forme d’un match de foot.

François Ruffin. député France Insoumise de la Somme. Photo : MaxPPP/Tanguy

François Ruffin. député. Photo : MaxPPP/Tanguy

Le PS fait dans le « classique » : tournée des marchés, tractage militant et réseaux sociaux. L’autre principal concurrent, le marcheur Michel Montsarrat, est en stand by et applique la stratégie  « il est urgent d’attendre ».

Bref, le Comminges n’est pas un plaine puisque c’est une zone de montagne mais la campagne pour les législatives est aussi plate qu’un paysage belge. La France Insoumise veut réveiller l’atmosphère.

Le parti de Jean-Luc Mélenchon envoie un de ses trublions, François Ruffin.

La France Insoumise, c’est une figure de proue : Jean-Luc Mélenchon. Mais c’est aussi un visage qui a le vent médiatique en poupe : François Ruffin. Le nouveau député de la Somme a connu les projecteurs grâce  à son ancien métier de journaliste et à un documentaire primé par un César en 2017, Merci PatronDepuis son arrivée au Palais-Bourbon, François Ruffin, continue à faire la Une des Inrockuptibles et écume les plateaux télés.

Le député va mettre cette notoriété au service du candidat de la France Insoumise en Haute-Garonne, Philippe Gimenez. Le 15 février prochain, François Ruffin, va descendre du TGV et faire le trajet entre la gare Matabiau et le Comminges. En début d’après-midi, une rencontre est prévue avec les agriculteurs. La staff de la France Insoumise précise que « toutes les tendances seront réunies autour de la table ». L’invitation est lancée à la FNSEA, à la Confédération Paysanne mais aussi aux non-syndiqués.

A 20 h 30, une réunion publique est prévue à Saint-Gaudens, au Belvédère avec un première partie, l’intervention d’un représentant du personnel de l’hôpital psychiatrique de Lannemezan.

Mais avant la tribune et la sono, ce sera la pelouse du stade Sède. François Ruffin est un « footeux » obsessionnel. Comme le dit son staff, « avec François, il y a toujours du foot ».  François Ruffin cumule son activité politique avec un poste de milieu droit. Mais il arrive que foot et politique se rejoignent. En plein hémicycle, le député de la Somme n’a pas hésité à enfiler le maillot de l’équipe de Eaucourt-sur-Somme pour défendre le foot amateur. Un épisode qui a déclenché une belle mêlée. Il s’est achevé sur un carton rouge de plus de 1000 euros, infligé par le bureau de l’Assemblée.

Dans le Comminges, aucun risque de pénalité financière. Mais, là encore, ballon rond et politique sont imbriqués. La rencontre sportive opposera  les « Commingeois Debout » (qui intégrera des joueurs sans papiers du club de Saint Martory) et la « France Insoumise ». L’entourage de François Ruffin promet des surprise et une belle équipe côté « France Insoumise ».

François Ruffin fait la Une du magazine So Foot Hatem Ben Arfa. L’hypothèse d’un transfert du joueur du PSG vers un club européen alimente les conversations. En plein mercato hivernal, il y a peu de chances pour que la camarade de couv’ de François Ruffin fasse une escale dans le Comminges.

Laurent Dubois (@laurentdub)

02 Fév

Départs volontaires de fonctionnaires : le député En Marche du Gers, Jean-René Cazeneuve, soutient la mesure

Le gouvernement envisage un plan de départs volontaires dans la fonction publique. Le député En Marche du Gers, Jean-René Cazeneuve, défend la mesure.

Jean-René Cazeneuve, député En Marche du Gers. Photo : MaxPPP

Jean-René Cazeneuve, député En Marche du Gers. Photo : MaxPPP

Le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, brise un tabou et évoque une mesure inédite : un plan de départs volontaires pour les fonctionnaires. Il existe des aides aux départs dans la fonction publique. Mais cela concerne un petit nombre de personnes et le dispositif est limité à des situations particulières notamment des réorganisations de service. Le gouvernement veut aller plus loin et utilise un vocabulaire emprunté à l’entreprise privée. Un vocabulaire bien connu du nouveau député du Gers. Avant d’être de dérocher un siège à l’Assemblée et à la commission des Finances, Jean-René Cazeneuve a été le directeur général d’Apple France et dans le top management de Bouygues Télécom.

Dans sa carrière de cadre dirigeant, Jean-René Cazeneuve a vécu plusieurs plans de départs volontaires (PDV) et il dresse un bilan positif :

Dans les PDV, il y a souvent plus de volontaires que de places disponibles parce qu’il y a un accompagnement et un accord financier. Pour les salariés c’est l’occasion de réorganiser leur carrière ou de changer de métier. C’est même parfois l’occasion de réaliser le rêve d’une vie en montant un club de plongée. Pour l’entreprise, c’est un moyen de s’adapter

S’agissant d’une transposition des PDV à la fonction publique, Jean-René Cazeneuve précise immédiatement : « il n’y a pas de décision. C’est une réflexion et il y aura une concertation avec les syndicats ». Mais le député En Marche n’est pas hostile au projet :

L’administration doit évoluer c’est une évidence reconnue par tout le monde et un plan de départ volontaire peut permettre une adaptation. Il ne s’agit pas de réduire dans tous les services le nombre d’agents. Mais, au lieu d’attendre un départ à la retraite, ce peut permettre une mobilité et un changement dans les services. Bien évidemment, ne seront concernés que les volontaires et ça peut être positif pour l’administration et pour les agents

L’efficacité du PDV version fonction publique dépend de son financement. Les départs doivent s’accompagner de chèques. Sans un véritable budget les volontaires ne font pas se diriger vers la porte de sortie. Le statut de fonctionnaire garanti un emploi à vie et cela va peser dans la balance. Malgré un rebond sensible de la croissance, le taux de chômage reste important en France. La peur de la précarité peut constituer un frein psychologique. Sans une enveloppe substantielle et des compensations financières attractives, le plan du gouvernement risque d’être purement symbolique.

Sur ce volet essentiel, Jean-René Cazeneuve n’a pas de réponse pour le moment. En revanche, il existe déjà une certitude. Les syndicats sont vent debout. L’Unsa évoque « une confirmation déguisée de la suppression massive de poste dans la fonction publique ». Une intersyndicale est formée et se mobilisera le 7 février prochain.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

01 Fév

Colère agricole : le sénateur (LR) du Tarn-et-Garonne, François Bonhomme, pessimiste sur une sortie de crise

Après une nouvelle journée de mobilisation, les agriculteurs ont obtenu un rendez-vous avec le ministre de l’Agriculture . Pour le sénateur du Tarn-et-Garonne, François Bonhomme, cette réunion ne va pas débloquer la situation.

François Bonhomme. Sénateur du Tarn-et-Garonne

François Bonhomme. Sénateur du Tarn-et-Garonne

Vendredi 2 février, le ministre de l’Agriculture doit recevoir une délégation de syndicalistes agricoles. Ce rendez-vous a été obtenu au terme d’une journée de mobilisation sur Toulouse. La tension reste forte et, dans le Tarn-et-Garonne, des barrages continuent à barrer les routes. La rencontre ministérielle de vendredi est la seule éventuelle porte de sortie. Mais  le sénateur du Tarn-et-Garonne, François Bonhomme, « craint qu’il n’en sorte pas grand chose ».

Le parlementaire estime qu’un « compte à rebours mortel » est amorcé. La nouvelle carte permettant l’attribution des subventions européennes doit être arrêtée le 15 février. Après cette date, les exploitations exclues du zonage perdront les indemnités versées par l’Europe. Et, pour François Bonhomme, le gouvernement est enfermé dans un « piège diabolique ». Selon le sénateur tarn-et-garonnais, le ministère de l’Agriculture « fait tourner les simulations avec les critères d’attributions » et des exploitations disparaissent toujours du dispositif financier des zones agricoles défavorisées.

François Bonhomme n’est pas le seul à pointer des dysfonctionnements administratifs. La députée (PS) Valérie Rabault dénonce un entêtement du ministère de l’Agriculture et un refus délibéré de corriger certaines erreurs. Des erreurs aux conséquences désastreuses puisque des exploitations se retrouvent exclues de la carte des zones défavorisées alors qu’elles pourraient prétendre à des subventions. Le sénateur du Tarn-et-Garonne pointe, quant à lui, un système devenu fou avec une approche purement technocratique.

François Bonhomme déclare :

On nous renvoie sans cesse à des problèmes techniques de simulations. Mais l’enjeu c’est le maintien de l’activité. Des éleveurs vont disparaître. C’est mécanique. C’est ça l’enjeu.

Jeudi 1er février, lors de la séance des questions au gouvernement, François Bonhomme, a interpellé le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert. Le sénateur du Tarn-et-Garonne a insisté sur le caractère vital des zones agricoles défavorisées.

 

 

Laurent Dubois (@laurentdub)