01 Fév

Colère agricole : le sénateur (LR) du Tarn-et-Garonne, François Bonhomme, pessimiste sur une sortie de crise

Après une nouvelle journée de mobilisation, les agriculteurs ont obtenu un rendez-vous avec le ministre de l’Agriculture . Pour le sénateur du Tarn-et-Garonne, François Bonhomme, cette réunion ne va pas débloquer la situation.

François Bonhomme. Sénateur du Tarn-et-Garonne

François Bonhomme. Sénateur du Tarn-et-Garonne

Vendredi 2 février, le ministre de l’Agriculture doit recevoir une délégation de syndicalistes agricoles. Ce rendez-vous a été obtenu au terme d’une journée de mobilisation sur Toulouse. La tension reste forte et, dans le Tarn-et-Garonne, des barrages continuent à barrer les routes. La rencontre ministérielle de vendredi est la seule éventuelle porte de sortie. Mais  le sénateur du Tarn-et-Garonne, François Bonhomme, « craint qu’il n’en sorte pas grand chose ».

Le parlementaire estime qu’un « compte à rebours mortel » est amorcé. La nouvelle carte permettant l’attribution des subventions européennes doit être arrêtée le 15 février. Après cette date, les exploitations exclues du zonage perdront les indemnités versées par l’Europe. Et, pour François Bonhomme, le gouvernement est enfermé dans un « piège diabolique ». Selon le sénateur tarn-et-garonnais, le ministère de l’Agriculture « fait tourner les simulations avec les critères d’attributions » et des exploitations disparaissent toujours du dispositif financier des zones agricoles défavorisées.

François Bonhomme n’est pas le seul à pointer des dysfonctionnements administratifs. La députée (PS) Valérie Rabault dénonce un entêtement du ministère de l’Agriculture et un refus délibéré de corriger certaines erreurs. Des erreurs aux conséquences désastreuses puisque des exploitations se retrouvent exclues de la carte des zones défavorisées alors qu’elles pourraient prétendre à des subventions. Le sénateur du Tarn-et-Garonne pointe, quant à lui, un système devenu fou avec une approche purement technocratique.

François Bonhomme déclare :

On nous renvoie sans cesse à des problèmes techniques de simulations. Mais l’enjeu c’est le maintien de l’activité. Des éleveurs vont disparaître. C’est mécanique. C’est ça l’enjeu.

Jeudi 1er février, lors de la séance des questions au gouvernement, François Bonhomme, a interpellé le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert. Le sénateur du Tarn-et-Garonne a insisté sur le caractère vital des zones agricoles défavorisées.

 

 

Laurent Dubois (@laurentdub)