02 Fév

Départs volontaires de fonctionnaires : le député En Marche du Gers, Jean-René Cazeneuve, soutient la mesure

Le gouvernement envisage un plan de départs volontaires dans la fonction publique. Le député En Marche du Gers, Jean-René Cazeneuve, défend la mesure.

Jean-René Cazeneuve, député En Marche du Gers. Photo : MaxPPP

Jean-René Cazeneuve, député En Marche du Gers. Photo : MaxPPP

Le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, brise un tabou et évoque une mesure inédite : un plan de départs volontaires pour les fonctionnaires. Il existe des aides aux départs dans la fonction publique. Mais cela concerne un petit nombre de personnes et le dispositif est limité à des situations particulières notamment des réorganisations de service. Le gouvernement veut aller plus loin et utilise un vocabulaire emprunté à l’entreprise privée. Un vocabulaire bien connu du nouveau député du Gers. Avant d’être de dérocher un siège à l’Assemblée et à la commission des Finances, Jean-René Cazeneuve a été le directeur général d’Apple France et dans le top management de Bouygues Télécom.

Dans sa carrière de cadre dirigeant, Jean-René Cazeneuve a vécu plusieurs plans de départs volontaires (PDV) et il dresse un bilan positif :

Dans les PDV, il y a souvent plus de volontaires que de places disponibles parce qu’il y a un accompagnement et un accord financier. Pour les salariés c’est l’occasion de réorganiser leur carrière ou de changer de métier. C’est même parfois l’occasion de réaliser le rêve d’une vie en montant un club de plongée. Pour l’entreprise, c’est un moyen de s’adapter

S’agissant d’une transposition des PDV à la fonction publique, Jean-René Cazeneuve précise immédiatement : « il n’y a pas de décision. C’est une réflexion et il y aura une concertation avec les syndicats ». Mais le député En Marche n’est pas hostile au projet :

L’administration doit évoluer c’est une évidence reconnue par tout le monde et un plan de départ volontaire peut permettre une adaptation. Il ne s’agit pas de réduire dans tous les services le nombre d’agents. Mais, au lieu d’attendre un départ à la retraite, ce peut permettre une mobilité et un changement dans les services. Bien évidemment, ne seront concernés que les volontaires et ça peut être positif pour l’administration et pour les agents

L’efficacité du PDV version fonction publique dépend de son financement. Les départs doivent s’accompagner de chèques. Sans un véritable budget les volontaires ne font pas se diriger vers la porte de sortie. Le statut de fonctionnaire garanti un emploi à vie et cela va peser dans la balance. Malgré un rebond sensible de la croissance, le taux de chômage reste important en France. La peur de la précarité peut constituer un frein psychologique. Sans une enveloppe substantielle et des compensations financières attractives, le plan du gouvernement risque d’être purement symbolique.

Sur ce volet essentiel, Jean-René Cazeneuve n’a pas de réponse pour le moment. En revanche, il existe déjà une certitude. Les syndicats sont vent debout. L’Unsa évoque « une confirmation déguisée de la suppression massive de poste dans la fonction publique ». Une intersyndicale est formée et se mobilisera le 7 février prochain.

Laurent Dubois (@laurentdub)