Sylvia Pinel a été réélue députée du Tarn-et-Garonne. Contrainte à la démission par la loi anti-cumul, l’ancienne ministre doit quitter la 1ère vice-présidence du Conseil Régional.
Effet domino. Sylvia Pinel conserve son siège au Palais-Bourbon. Conséquence : la députée du Tarn-et-Garonne doit quitter la 1ère vice-présidence du Conseil Régional. Sylvia Pinel occupe ce poste en vertu d’un accord avec Carole Delga. Un accord qui remonte aux régionales de 2015 et qui porte sur un poste honorifique et pas vraiment stratégique.
Selon plusieurs élus régionaux, Sylvia Pinel n’est pas une 1ère vice-présidente très active. Dans la précédente assemblée régionale (avant la création de la Grande Région Occitanie), Sylvia Pinel a brillé par son absence. Le terrain régional n’a jamais été le terrain privilégié de l’ancienne ministre de François Hollande. Mais l’application de la loi anti-cumul va priver Sylvia Pinel d’un bâton de maréchal(e).
Selon un élu régional, la nouvelle attribution de la 1ére vice-présidence n’est pas décisive. C’est au niveau des présidents de groupe et de commissions que les leviers se trouvent. Et ça va bouger prochainement. L’évolution des rapports entre le Parti de Gauche et la France Insoumise, la possible création d’un groupe estampillé Macron sont les véritables enjeux.
Mais, symbolique ou pas, il va falloir remplacer Sylvia Pinel. Du côté de la présidence de Région, pas de commentaire ou de calendrier. Mais, selon nos informations, le changement pourrait se limiter à un jeu de chaises musicales. Le numéro 2, derrière Sylvia Pinel, pourrait devenir le 1er vice-président. Il s’agit de Damien Alary. L’ancien président de la région Languedoc présente un avantage. C’est une personnalité consensuelle et qui ne fait d’ombre à personne.
Damien Alary a été pressenti, au moment des élections régionales, pour occuper un poste de président délégué. Face à une polémique nationale, ce projet (décrié) a du être oublié. Mais l’attribution de la 1ère vice-présidence pourrait être un lot de consolation.
Le PRG va (très certainement) demander à conserver, dans son camp, la 1ère vice-présidence. Un coup de fil de Jean-Michel Baylet est plus que probable. Mais, comme l’indique un membre de la majorité régionale, l’accord entre Sylvia Pinel et Carole Delga était un accord « Pinel-Delga ». Ce n’est pas un accord PS-PRG, valable d’une manière générale et impersonnelle.
Une fois redevenue (simple) conseillère régionale, Sylvia Pinel n’a pas vocation à transmettre le relais à un(e) de ses camarades du PRG. Ce scénario (couplé à un glissement entre la 1ère et le 2nd vice-président) a un avantage : éviter d’ouvrir la boîte de Pandore.
En effet, un vrai renouvellement avec une nouvelle entrée remettrait en cause les équilibres politiques.
Dans ce cas, la troisième composante de la majorité Delga pourrait entrer dans la danse. Le Nouveau Monde de Gérard Onesta a obtenu la présidence du bureau de l’Assemblée.
Mais, en cas de redistribution des cartes, des prétentions nouvelles pourraient être mises sur la table.
Laurent Dubois (@laurentdub)