30 Mai

Législatives : les député(e)s sortant(e)s d’Occitanie peuvent-ils surfer sur un bon bilan ?

En Occitanie, 27 député(e)s sortant(e)s briguent un nouveau mandat. Quel est leur bilan ? Méritent-ils une prime au sortant ?

Palais Bourbon, Photo MaxPPP/isore

Palais Bourbon, Photo MaxPPP/isore

13 député(e)s sortant(e)s raccrochent. Parmi eux une écrasante majorité de socialistes :

  • Gers : Philippe Martin (PS).
  • Tarn : Jacques Valax (PS).
  • Haute-Garonne : Carole Delga (PS).
  • Ariège : Frédérique Massat (PS).
  • Hérault : Kléber Mesquida (PS).
  • Haute-Garonne : Patrick Lemasle (PS).
  • Haute-Garonne : Françoise Imbert (PS).
  • Gard : Patrice Prat (ex PS).
  • Gard : Dumas William (PS).
  • Pyrénées Orientales : Jacques Cresta (ex PS).
  • Pyrénées Orientales : Pierre Aylaguas (PS).
  • Lot : Jean Launay (PS).
  • Aveyron : Marie Lou Marcel (PS).

Parmi les « rescapés » de la XIVe législature et du quinquennat de François Hollande, on compte 24 député(e)s de plein exercice. Deux parlementaires d’Occitanie ont dû interrompre leur mandat et confier les « clés » à leurs suppléants. Carole Delga et Sylvia Pinel ont dû quitter le Palais Bourbon pour rentrer au gouvernement. C’est la règle. Il est donc impossible d’établir un bilan précis et complet.

Mais, pour les autres, un classement est possible. Il a été réalisé, en mai dernier, par le magazine Capital. Cette étude (publiée sous le titre « les députés qui bossent et ceux qui glandent« ) repose sur la banque de données établie par le collectif Regards Citoyens. Pendant toute la durée du mandat, une masse d’information a été collectée : la présence des député(e)s en commission, la rédaction de rapports ou encore le dépôt d’amendements, questions orales au gouvernement…

Le Blog Politique a établi un « classement dans le classement ».

A partir du classement national effectué par Capital, un classement régional a été effectué.

Valérie Rabault, députée et candidate dans le Tarn-et-Garonne, arrive en tête au niveau régional. Au plan national, la rapporteure du Budget est en 14ème position. Gérard Bapt décroche la médaille d’argent et la seconde position. Nationalement, le plus ancien candidat de France arrive en 20ème position. Et c’est un Lozérien (23ème au niveau national), Pierre Morel-A-L’Huissier, qui décroche la dernière marche du podium.

Le classement réserve une surprise. Très active médiatiquement et présidente de la commission des affaires sociales, la toulousaine Catherine Lemorton est en 12ème position par rapport à ses collègues d’Occitanie. Par rapport à l’ensemble de ses 577 collègues, Catherine Lemorton porte le dossard 265.

Que se soit régionalement ou nationalement, la Haut-Garonnaise est derrière son collègue Christophe Borgel (207ème au niveau national, 9ème par rapport aux autres député(e)s d’Occitanie).

S’agissant du tiercé de queue, on trouve une Tarnaise, un Audois et un Héraultais :

  • Linda Gourjade (439ème au niveau national, 23ème sur l’Occitanie).
  • Patrick Vignal (459ème nationalement et 24ème en Occitanie).
  • Jean-Claude Perez (492ème au niveau national et dernier régionalement).

Les mauvais élèves de la classe occitane peuvent se consoler. Les électeurs vont peut-être leur offrir une séance de rattrapage les 11 et 18 juin prochain. Mais, surtout, ils peuvent (à juste titre) relativiser. Une élection ne se gagne jamais sur un bilan. Et, s’agissant des législatives, c’est encore plus vrai.

Les étiquettes et le climat national sont déterminants.

Laurent Dubois (@laurentdub)