Député (sortant) de l’Aude et candidat « macroniste » aux législatives, Jean-Claude Perez demande la démission de Richard Ferrand.
C’est un véritable feuilleton. Chaque jour apporte son lot de révélations. Les dernières datent de ce mardi 30 mai. Le journal Le Monde apporte de nouveaux éléments sur un possible conflit d’intérêt entre le statut de député de Richard Ferrand et une activité de conseil auprès des Mutuelles de Bretagne.
C’est dans ce contexte qu’un « macroniste » audois demande la démission de Richard Ferrand.
Jean-Claude Perez revendique son appartenance à la « majorité présidentielle ». Ex-socialiste, l’élu audois brigue un nouveau mandat sous l’étiquette « macroniste ». Même s’il n’est pas investi par la République En Marche ! C’est au nom de son « marconisme » que Jean-Claude Perez souhaite le départ d’un pilier de la Macronie :
Il serait préférable que Richard Ferrand protège le président Macron, en démissionnant. Je demande la démission de Mr Richard Ferrand…L’élection d’Emmanuel Macron est le signe de la transparence, d’éthique, de moralité, d’une nouvelle ère qui ne doit pas ressembler au passé.
Sur le terrain judiciaire, l’affaire Ferrand est (pour le moment) une non affaire. Au terme d’une analyse juridique, le parquet de Brest n’a pas ouvert d’enquête préliminaire. De son côté, le Parquet National Financier (PNF) ne s’est pas (auto) saisi du dossier. Cette position est justifiée par les règles qui régissent la compétence des magistrats financiers : les interrogations autour du dossier Ferrand ne portent pas sur une utilisation de l’argent public.
Les Mutuelles de Bretagne sont des organismes de droit privé.
Néanmoins, au delà de l’aspect purement judiciaire, l’affaire Ferrand tombe à un mauvais moment.
La semaine prochaine, le nouveau Garde des Sceaux, François Bayrou, doit présenter un projet de loi pour renforcer la moralité publique.
Laurent Dubois (@laurentdub)