Ce samedi 11 février, Benoît Hamon a dévoilé son équipe de campagne. Un Occitanien intègre le staff des porte-paroles. Le nom du président de l’Aude, André Viola, a circulé. Le gersois Philippe Martin pouvait également figurer dans le casting. Mais, finalement, le député de l’Hérault, Sébastien Denaja, est le seul « régional » a figuré dans l’organigramme.
Après sa victoire à la primaire, François Fillon a constitué une équipe de campagne pléthorique. Le candidat de la droite a voulu respecter les équilibres internes de sa famille politique. Cette intention a débouché sur un organigramme impressionnant : 200 personnalités. Benoît Hamon a été confronté au même problème que François Fillon. Le socialiste a dû jongler avec les courants et les écuries du parti. Mais le résultat est moins « massif » que pour son concurrent de droite.
L’équipe de campagne de Benoit Hamon est ramassée. Néanmoins, elle respecte le principe d’une synthèse. L’équilibre est loin d’être parfait. Les proches d’Arnaud Montebourg sont largement représentés. Un seul « Vallsiste ». Il s’agit du sénateur-maire, Luc Carnouvas. Enfin, un soutien de François Hollande.
#InaugurationQG @MichelPouzol @FEspagnac @aurelifil A. Seck @JeromeGuedj @NaimaCharai @SebastienDenaja seront mes portes parole. pic.twitter.com/M7sNOIOq3R
— Benoît Hamon (@benoithamon) 11 février 2017
La large part de « Montebourgeois » et la présence, dans la catégorie société civile, de l’économiste Thomas Piketty, donne une coloration (très nette) à l’équipe de campagne de Benoît Hamon. Thomas Piketty a régulièrement critiqué la politique économique de François Hollande et les amis d’Arnaud Montebourg se sont frontalement opposés au gouvernement Valls. Notamment au sujet de la loi Travail et du « 49-3 ».
Néanmoins, un soutien de François Hollande, « cohabite » avec Aurélie Filipetti dans le groupe des porte-paroles. Sébastien Denaja a soutenu Vincent Peillon lors de la primaire. Le parlementaire de l’Hérault a même été le porte-parole de l’ancien ministre de l’Education Nationale. Néanmoins, ce ralliement était lié à l’abandon (en rase campagne) du président de la République (sortant).
Historiquement, Sebastien Denaja se définit comme un pro-Hollande. Après avoir été proche de Ségolène Royal, le député de l’Hérault a soutenu l’action et même une candidature de François Hollande pour 2017. Désormais, il porte la parole de Benoit Hamon. Il partage au moins une chose avec le candidat de la présidentielle : les coups de griffe de Manuel Valls.
Pendant la campagne de la primaire, Benoît Hamon a subi les critiques acerbes de l’ancien premier ministre. En février 2016, en plein hémicycle, le député de l’Hérault a subi une attaque mordante de la part de Manuel Valls.
Laurent Dubois (@laurentdub)