L’affaire Pénélope Fillon déborde largement les colonnes de la presse. Elle alimente, à flux tendu et quasiment en temps réel, Facebook et Twitter. Les dernières révélations autour d’un badge de l’Assemblée (dont ne dispose pas la femme de François Fillon) font réagir des assistants parlementaires d’Occitanie. Dans l’Hérault et le Gard, des collaborateurs parlementaires publient leur badge et affirment : pas de badge, pas de travail à l’Assemblée.
Ce mardi 31 janvier, Les enquêteurs perquisitionnent à l’Assemblée Nationale. Les policiers cherchent des preuves matérielles au sujet de l’emploi de Pénélope Fillon. Des éléments ont « fuité » dans la presse. Madame Fillon ne dispose pas d’une adresse mail et d’un badge de l’Assemblée. Ces révélations ont fait réagir les assistants parlementaires d’Occitanie. Un collaborateur du député de l’Hérault (par ailleurs 1er fédéral du PS), Hussein Bourgi, a publié son badge sur Facebook. Un de ses collègues du Gard (travaillant au Sénat) a fait de même.
Le commentaire qui accompagne cette publication est sans équivoque :
Tous les assistants parlementaires (y compris ceux qui travaillent en circonscription) ont un badge.
Le collaborateur de la députée (PS) de l’Hérault, Fanny Dombre Coste, met en avant sa pratique professionnelle pour dénoncer un mensonge de la part de François et Pénélope Fillon :
Ce badge doit être en permanence visible, il est donc porté autour du cou. Autrement il est impossible de circuler dans les couloirs de l’Assemblée Nationale, d’accéder au bureau du député ou de la députée pour lequel ou laquelle on travaille. Ce badge permet d’ouvrir les portes sécurisées des immeubles où se trouvent les bureaux des députés.
Ce n’est pas la première fois que des collaborateurs parlementaires réagissent. Plusieurs collaborateurs de l’Assemblée ont défendu leur métier suite aux révélations de l’affaire Pénélope Fillon.
Les dernières révélations du Canard Enchaîné ne vont pas faire retomber la tension. Dans son édition du 1er février (dont la Une est disponible sur Twitter) l’hebdomadaire révèle et réévalu le montant des salaires perçus. Ce ne sont pas 500 000 mais 900 000 euros qui ont été versés par l’Assemblée Nationale à Pénélope Fillon.
Laurent Dubois (@laurentdub)